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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des arbustes pour fleurir le printemps!

De beaux volumes fleuris tous les ans, de mars à juin, sans trop de travail? Optez pour les arbustes à floraison printanière, vous ne serez pas déçu.

La lumière jaune d’un forsythia à peine entrevue un jour de grisaille, et hop c’est le printemps! Un lilas croulant de fleurs, le parfum suave d’un seringat nous amènent doucement vers l’été… Au-delà de ces «classiques» du jardin que nous avons tous en mémoire, les arbustes à floraison printanière regroupent de nombreuses espèces et variétés. Ils offrent au jardinier une multitude de possibilités avec des couleurs variées, des dates de floraison échelonnées, des utilisations diversifiées: couvre-sol, en haie, isolés. Autre avantage de ces plantes, elles ont une longévité assez importante et sont, pour la majorité d’entre elles, résistantes aux maladies et faciles d’ entretien.

COMMENT CHOISIR UNE ESPÈCE
L’arbuste, quelle que soit sa forme (boule, haie, liane…), occupe un certain volume et a donc un rôle dans l’esthétique du jardin. Ce rôle d’ailleurs évoluera avec le développement du végétal. Pour choisir, attachez-vous à la couleur, à l’aspect, au parfum des fleurs, à la durée et à la période de floraison ; ne négligez pas l’aspect du feuillage et le port de l’arbuste.
Une fois ces critères ornementaux passés en revue, penchez-vous sur les aspects plus techniques et pratiques: adaptation à l’environnement (climat et sol), besoin sulturaux (fertilisation, taille…), sensibilité aux maladies et parasites.
Pour choisir et acheter votre arbuste à fleurs, renseignez-vous, préférez un achat auprès d’un professionnel et choississez un sujet en racines nues que vous planterez en hiver (hors période de gel).

Le respect des exigences en matière de climat, sol et exposition est important ; en effet, les arbustes sont des plantes pérennes, elles ont vocation à rester longtemps en place et la plupart d’entre elles supportent mal d’être déplacées. Plantées dans une situation inadaptée, elles se développent moins bien et se fragilisent ; de plus, leur taille (on parle d’arbuste jusqu’à 7 mètres de hauteur) et leur nombre parfois, comme dans le cas d’une haie, interdisent l’usage de protection anti-froid ou la brumisation pour relever le degré hygrométrique ; il est donc difficile de corriger les choses.

L’adaptation aux caractéristiques climatiques doit prendre en compte plusieurs critères.
=> La rusticité de l’arbuste. Si les gels printaniers sont à craindre, on choisira une espèce peu précoce.
=> Les exigences en températures peuvent être quelque peu relativisées en ville ; la température moyenne est plus élevée qu’à la campagne, l’amplitude thermique est réduite.
=> Les besoins en eau et la résistance à la sécheresse.
=> Le vent (orientation, vitesse, période) : les vents chauds sont aussi redoutables que les vents froids.
=> La fragilité de la ramure interdit la culture dans les zones très ventées ou dans les zones où les chutes de neige sont importantes (poids de la neige).

En ce qui concerne l’adaptation aux caractéristiques du sol, globalement le paramètre important est le pH. On distingue :
=> Les plantes de sol acide
– à pH 4-5, ce sont les arbustes de terre de bruyère (azalée, rhododendron, bruyère, camélia)
– à pH 5-6, clématite, daphné, hortensia, magnolia, kalmia, rosier polyantha, viorne…
– à pH 6-6.5, seringat, hortensia grimpant, ronce, skimmia, oranger du Mexique, spirée, pivoine arbustive…

=> Les arbustes poussant en sol neutre sont très nombreux: althéa, amélanchier, bignone, calistémon, chèvrefeuille, ciste, datura, cognassier du japon, glycine, deutzia, forsythia, groseillier à fleurs, jasmin d’hiver, jasmin étoilé, laurier rose, Kolkwitzia, tamaris, lilas, lilas d’été, symphorine, potentille, spirée, tibouchina, weigélia…

=> Les arbustes appréciant un sol calcaire mais s’accommodant d’un pH 7 : buddléia, bougainvillier, cartyoptéris, céanothe, escalonia, genêt d’Espagne, lavande, lavatère, pyracantha, spirée vanhouttei, troène…

LES CONSEILS DE CULTURE
La plantation est le facteur-clé de la réussite

– Les sujets achetés en racines nues sont plantés entre novembre et début février (hors gel).
– La plantation de ceux qui sont conditionnés en conteneur se fait jusqu’ en avril-mai, sous réserve d’être capable d’ arroser.
– Les trous de plantation seront assez vastes, au moins 0.5 m de profondeur pour les arbustes en conteneurs, et le fond bien ameubli.

=> Apportez en profondeur et en mélange dans la terre un engrais de fond (poudre de roche), avec éventuellement un amendement pour le pH.
=> Mélangez à la terre, lors du rebouchage, du fumier bien fragmenté et des algues.
=> En surface, incorporez régulièrement en cours de saison un peu de compost mûr ou du sang séché.
=> En début d’installation, soignez particulièrement l’arrosage en pensant à favoriser la descente des racines en profondeur.
=> Pour limiter les travaux de désherbage, utilisez des paillages ou associez les arbustes à fleurs à port dressé et à port rampant.
=> Pour les arbustes sensibles au vent, pensez rapidement au tuteurage.
=> La taille est sans doute le point qui inquiète le plus lorsqu’on introduit au jardin une espèce ligneuse. On pratique une taille à la plantation, des tailles d’entretien plus ou moins fréquentes et des tailles de régénération si l’arbuste a souffert.

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