Empoisonnement sur les lieux de travail
En Europe, chaque année, les substances toxiques sont responsables de 74 000 décès sur les lieux de travail, soit dix fois plus que ceux par accident du travail. C’est même une estimation basse. Car bien des décès, notamment ceux provoqués par des nano-particules, restent inexpliqués et donc non comptabilisés. Selon des spécialistes, les nano-particules « sont toxiques et responsables d’effets cardio-pulmonaires, de modifications des structures protéiniques, d’effets auto-immuns et de stress oxydatif à l’origine de cancers. » Les ouvriers du bâtiment, les employés de la gestion des déchets ou de nettoyage sont plus particulièrement visés. Autre profession touchée, celle des soins infirmiers à domicile, en raison du maniement de molécules cytotoxiques utilisées dans les chimiothérapies. Selon Emmanuelle Brain, chef de projet à l’Observatoire européen des risques, « l’exposition se fait par voie cutanée en l’absence de gants. Mais il n’existe pour l’instant aucune méthode scientifique validée pour évaluer cette exposition. »
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