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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Homéopathie : les secrets d’Anne Dufour

Se soigner en s’amusant…
avec les cahiers de santé de Mosaïque-Santé

Anne Dufour écrit chaque mois la rubrique homéopathie de ce magazine… Dans un joli cahier illustré, elle a rassemblé toutes les informations pour que vous puissiez soigner tous vos petits ennuis.

Rencontre…

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à l’homéopathie ?
Depuis toute petite je me soigne avec l’homéopathie, la phytothérapie et avec les huiles essentielles. J’y suis habituée, ça me paraît normal de prendre quelques granules d’Arnica après une journée sportive ou d’Urtica urens en cas de démangeaisons. C’est devenu un réflexe depuis bien longtemps. Par ailleurs, je suis allergique au pollen, à la peau de certains aliments (allergie croisée avec le pollen de bouleau), au soleil dans certains cas. Certaines années, les symptômes étaient si terribles que j’ai absolument tout essayé… et que SEULE l’homéopathie me soulageait. J’ai donc eu envie d’approfondir, de me former, de rencontrer des homéopathes pour qu’ils me parlent de leur pratique, et j’ai découvert un monde médical extrêmement pointu, et à la fois très fin et très “humain”. Enfin, je pratique plusieurs sports et si je devais prendre des anti-inflammatoires ou des antidouleurs à chaque fois que j’ai mal à un muscle ou une articulation, il y a longtemps que j’aurais développé un ulcère de l’estomac… L’homéopathie m’a toujours accompagnée fidèlement, et a aidé tellement de mes proches !  En vacances, je me souviens que ma meilleure amie a gonflé, gonflé suite à une piqûre d’insecte : Apis mellifica l’a fait dégonfler en 1 heure, là où l’antihistaminique prescrit par le médecin sur place s’était révélé inefficace.

N’est-il pas plus judicieux de consulter un médecin homéopathe ?
C’est toujours mieux, mais pas toujours possible ni judicieux puisque plus on réagit vite, plus on a de chances de régler son problème. Heureusement, on apprend à se connaître, et de nombreux cas peuvent être résolus sans passer par la consultation. Par exemple, un nez qui coule comme une fontaine fait tellement penser à Allium cepa que c’est sûr, ça marchera. Le recours au médecin homéopathe est en revanche indispensable pour un suivi sur le long terme en cas de maladie chronique (diabète, sclérose en plaques), soin de support (pour accompagner une chimiothérapie) et toute situation qui nécessite de prendre en compte la façon de réagir du malade. Qui n’est pas toujours conscient de ses petites habitudes ! Par ailleurs, un médecin est toujours plus habilité à poser un diagnostic, et il ne faut surtout pas s’obstiner seul si les symptômes ne régressent pas très vite. L’homéopathie fonctionne généralement de manière spectaculaire et rapide, sinon c’est que ce n’est pas le bon remède ou pas le bon diagnostic. On consulte évidemment aussi d’office si c’est un enfant, une femme enceinte, une personne fragile (âgée, malade…).

Est-ce qu’il n’est pas dangereux de se soigner tout seul ?
Ça peut être dangereux si on n’est pas raisonnable et qu’on ne sait pas « passer la main » au médecin en cas d’échec. Ça peut être dangereux si l’on est systématiquement en position de défiance face au monde médical. Mais il faut aussi savoir s’écouter, se faire confiance. Tout déléguer n’est pas un gage de sûreté, et ce dans tous les domaines. Remarque : ça peut être aussi dangereux de consulter et que le médecin pose un mauvais diagnostic (innombrables cas d’errances), ou hausse les épaules quand vous avancez timidement le vôtre (qui était bon), ou encore prescrive un médicament inadapté (hyper fréquent aussi). Dans 80 % des cas, nous avons un bobo, et pouvons le soigner seul. On est grands quand même !

Est-ce que l’homéopathie est facile à utiliser ?
Hyper facile, c’est là l’un des avantages majeurs de l’homéopathie. Quelques granules à laisser fondre en bouche, pas besoin d’eau, d’avaler tout rond, de ceci ou de cela. En plus, zéro risque de surdosage, puisqu’on est dans l’infinitésimal (on délivre une information au corps) et non dans le pondéral (quantités à respecter par rapport au poids, au sexe, à l’état général…). Autre énorme avantage : on peut en donner aux bébés, dès les premières heures de la vie ! C’est la maman qui prend le remède, lequel passera dans le lait maternel. Dès que possible, on dissout les granules dans le biberon d’eau.

Avez-vous des conseils de « trousse à pharmacie homéopathique » de base à toujours avoir chez soi ? (à adapter en fonction des membres de la famille ?)
Je recommande d’avoir à la maison cette homéothèque de base (13 tubes).
> Digestion difficile, nausées, vomissements, mal des transports : Nux vomica 7 CH
> Douleurs musculaires (sport, grippe), fatique physique (déménagement…), coup, accident… : Arnica montana 5 à 9 CH
> Piqûre d’insecte, coup de soleil : dès que la peau est rouge et gonflée : Apis mellifica 5 ou 7 CH
> Inflammation : Belladonna 5 CH
> Rhumatismes, douleurs articulaires : Bryonia 5 à 9 CH
> Crampes : Cuprum metallicum 5 CH
> Fièvre : Aconitum napellus 9 CH
> Allergie (toutes : eczéma, toux…) : Histaminum 9 CH.
> Si les manifestations sont plutôt respiratoires (rhume des foins) : Poumon histamine 9 CH
> Nez qui coule comme une fontaine (rhume, allergie) : Allium cepa 5 CH
> Anxiété, trac, passage d’oral : Gelsemium 9 CH
> Angoisse, “nœud”, spasmophilie : Ignatia amara 7 CH
> Mal de gorge aigu, angine : Mercurius solubilis 7 CH.

Y a-t-il des preuves d’efficacité ?
Oui. Mais cela reste controversé et un éternel débat. De par sa nature même, l’homéopathie se plie difficilement à une étude classique dite “en double aveugle contre placebo”, pourtant seul modèle reconnu par la communauté scientifique. Néanmoins, les choses avancent. Par exemple avec l’étude EPI 3* (2006/2013),portant sur 8559 patients traités par 825 médecins généralistes pour des troubles musculo-squelettiques,res­­piratoires ou anxiodépressifs. Ce travail était dirigé par le Pr Lucien Abenhaïm, ancien directeur général de la santé, le Pr Bernard Begaud, pharmacologue et chercheur à l’Inserm, et le Pr Didier Guillemot, de l’Institut Pasteur – pas vraiment des “pro homéopathes” ! Bilan : pour ne considérer que les douleurs, les patients prenant de l’homéopathie ont non seulement été améliorés de manière égale à ceux sous médicaments classiques, mais prenaient 67 ­% d’antalgiques et 60 % d’anti-inflammatoires en moins – autant de risques d’effets secondaires réduits (et d’économies pour la Sécurité sociale). Et puis, il y a la pratique. À Troyes, le Dr Karp (Voir Rebelle-Santé N° 141, NDLR) travaille main dans la main avec les cancérologues pour aider les patients à mieux supporter leur chimiothérapie/radiothérapie. Certains sportifs sont perdus sans leur Arnica… Les exemples sont nombreux.

* Publiée dans le Panorama N° 5299, avril 2013

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