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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Jardiner pour limiter l’effet de serre !

Le fournisseur officiel de protéines végétales, c’est la grande famille des légumineuses. Les faire pousser dans le jardin, diminuer ses achats de protéines animales : voilà une bonne façon pour le jardinier d’apporter sa contribution dans la lutte contre l’effet de serre !

Manger de la viande doit rester un plaisir, et pas une soumission aux allégations de l’industrie agro-alimentaire qui aimerait nous voir en consommer quotidiennement ; la déperdition énergétique le long de la chaîne alimentaire et la contribution à l’effet de serre de la production animale devraient nous alerter. Savez-vous que le troupeau bovin contribue largement à l’effet de serre par les rejets de méthane ? 40 % des rejets de gaz à effet de serre dus à l’agriculture proviennent du troupeau bovin.

LA SOLUTION ?
Ce n’est pas de ne plus faire d’élevage, mais d’en faire différemment, en mettant les animaux dans des prairies où l’on associe graminées et… légumineuses. Dans ce cas, le bilan écologique de l’élevage est quasi nul ! En passant, notons qu’on est là tout à fait dans le cahier des charges de l’agriculture biologique, où l’on parle de pratiques respectueuses des cycles naturels de la matière et du bien-être des animaux.

DU CÔTÉ DE L’ÉCOBILAN
Les légumineuses cultivées chez nous sont une source de protéines de qualité pour les hommes, mais aussi pour les animaux. Elles sont sans doute plus savoureuses qu’un tourteau importé au détriment du bilan carbone et des cultures vivrières.
=> Les légumineuses ne nécessitent pas d’apport d’engrais azotés ; grâce à leur association avec des bactéries, elles utilisent l’azote de l’air.
=> Avoir recours aux légumineuses permet d’économiser l’énergie fossile nécessaire à la production, au transport et à l’épandage de ces engrais, et les émissions de CO2 qui leur sont associées.
=> Cette famille présente une bonne résistance aux parasites, confirmée par la présence de gènes impliqués dans la résistance aux pathogènes, découverts chez la féverole, le pois chiche et le pois ; c’est, là encore, une source de réduction des risques de pollution.

LA CULTURE DES LÉGUMINEUSES
Rien que du positif du côté des effets secondaires au jardin !
– les légumineuses enrichissent le sol en azote
– elles contribuent à développer la vie microbienne
– leur système racinaire varie d’une espèce à l’autre, ce qui leur permet d’explorer et d’ameublir différentes zones du sol
– elles sont très résistantes à la sécheresse lorsqu’elles ont une racine pivot
– la délicatesse de leurs fleurs ne cesse d’attirer les insectes ; dispersées dans le jardin, elles favorisent la pollinisation des autres plantes
– et certaines offrent de beaux bouquets.

LESQUELLES CHOISIR ?
Tout dépend de ce que vous voulez faire !
Du côté des engrais verts, retenez les espèces suivantes : la féverole, la luzerne, la vesce, la gesse, le fenugrec, la cameline, le lupin doux, le trèfle, la minette, le mélilot, le sainfoin, le pois fourrager, l’ornithrope.

Pour votre consommation, vous avez le choix :
– les pois (pois secs, petits pois, pois mangetout, déclinés dans de nombreuses variétés, plus ou moins précoces et poussantes)
– les fèves, formidables pièges à pucerons et faciles à cultiver
– le pois chiche, réservé aux jardins méditerranéens
– le soja
– le haricot mungo (utilisé pour les germes de soja)
– les haricots secs
– les azukis (petits haricots rouges très digestes)
– les lentilles.
Moins connus, le fenugrec et la cameline, qui se consomment plus comme des aromatiques et donnent une huile excellente, et la gesse commune, dont on consomme les graines en frais ou en sec.

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