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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La rhizarthrose

Ou quand le pouce devient très douloureux

Un pouce si douloureux qu’on ne peut plus le bouger ni même le toucher ? En l’absence de traumatisme, a fortiori passé 50 ans, il s’agit probablement d’une arthrose du pouce, autrement dit d’une rhizarthrose.

Le dos n’a pas l’apanage de l’arthrose qui, au contraire, concerne toutes les articulations, notamment les plus mobiles où elle s’avère particulièrement douloureuse. C’est le cas de l’arthrose de la base du pouce, près du poignet, qu’on appelle rhizarthrose. De toutes les arthroses qui touchent les doigts, c’est certainement la plus fréquente. Extrêmement douloureuse, elle concerne plutôt les femmes, après 50 ans surtout. 20 % des femmes présentent une rhizarthrose et une sur 5 en souffrira un jour. Sans surprise, elle touche l’articulation prédominante (pouce droit chez les droitiers) du fait de sa sollicitation accrue.

Quand le cartilage s’appauvrit

À l’instar des autres arthroses articulaires, la rhizarthrose correspond à une usure du cartilage recouvrant la base du métacarpe du pouce et le trapèze, l’un des os du poignet. Avec l’âge (et les activités manuelles), le cartilage s’use, perd de son épaisseur, et ne peut plus glisser comme auparavant, provoquant des douleurs osseuses lors des mouvements. Problème, le cartilage ne repousse pas !

Diagnostic clinique

Le diagnostic est clinique et s’effectue devant des douleurs à la base du pouce qui se majorent en fin de journée, à la faveur des mouvements, comme lors de la pince entre pouce et index. S’il en est besoin, la radiographie montre l’usure cartilagineuse sous la forme d’un pincement de l’espace entre les deux articulations, le cartilage étant invisible aux rayons X.

Poussées congestives

Si la douleur de rhizarthrose est quotidienne, elle peut devenir intolérable lors des poussées congestives où la maladie progresse soudainement, sans raison. L’articulation devient inflammatoire, souvent augmentée de volume et rouge. La poussée congestive peut correspondre à une poussée destructive du cartilage.

Repos et attelle…

Seule la mise au repos de l’articulation permet d’obtenir un soulagement, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une forme congestive. N’hésitez pas à « mécaniser » les activités quotidiennes autant que possibles (ustensiles électriques). L’utilisation nocturne, voire permanente, d’une attelle de pouce, thermo-moulée sur mesure, soulage l’articulation.
On peut aussi envisager l’application de gels anti-inflammatoires la nuit devant les poussées congestives (recouverts par un film alimentaire étirable), les anti-inflammatoires par voie orale, les infiltrations de corticoïdes.
La physiothérapie (kinésithérapeute) permet parfois un soulagement via l’usage des ultra-sons et l’ionisation pour faciliter la pénétration des gels. L’application de froid le soir (quand l’articulation est chaude) ou de chaleur le matin (pour le dérouillage) peuvent soulager la rhizarthrose.
Quant à l’alimentation, privilégiez les légumes et les fruits riches en antioxydants, protecteurs articulaires.

Anti-inflammatoires naturels

Pensez aussi, localement, à appliquer une préparation aux huiles essentielles anti-inflammatoires : baume de Sébastopol, Flexarome du Dr Valnet, ou préparez-la vous-même en mélangeant 50 gouttes d’huile essentielle de gaulthérie couchée et 50 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus citronné avec 10 cl d’huile végétale.

Sophie Lacoste

Plantes

On peut aussi se diriger vers les plantes comme la « griffe du diable » (harpagophytum), le rosier des chiens (Rosa canina), des préparations à base de feuilles et d’écorce d’arbres, et enfin les graines de soja associées à de l’avocat insaponifiable.

Chirurgie

Ce n’est que lorsque le traitement est inefficace – dans environ 20 % des cas – que l’on doit envisager la chirurgie. Plusieurs techniques existent : blocage de l’articulation (arthrodèse), prothèse à la base du métacarpe, ablation du trapèze, la plus efficace au final.

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