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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La roquette…

...salade anti-cancer

Très proche du navet et des radis, dont elle est cousine, la roquette est une petite salade dentelée à la saveur piquante et poivrée. Également de la famille des choux, elle contient des substances anticancéreuses.

Haute de 20 à 60 centimètres, la roquette (Eruca sativa) donne de petites fleurs blanches ou jaunâtres et ce n’est pas pour son esthétique qu’on la fait pousser. C’est une plante annuelle facile à cultiver et très employée dans la cuisine italienne dont elle relève les salades, les pâtes, les pizzas…

Des composés sulfurés

Froissez les feuilles de roquette et vous sentirez son odeur piquante : elle révèle la présence d’isothiocyanates, fameuses molécules anti-cancer qui se développent à partir d’autres substances, les glucosinolates, rendus actifs quand la plante est broyée, hachée, mastiquée, et/ou mise en contact avec la flore bactérienne (d’où l’odeur quand vous froissez les feuilles). Plusieurs études montrent que ces molécules contribueraient à limiter le développement des cellules cancéreuses.

D’autres substances intéressantes

Outre les glucosinolates, la roquette contient beaucoup de vitamine K, indispensable pour éviter l’ostéoporose, et de la vitamine B9, essentielle pour le développement des fœtus (avis aux futures mamans), mais aussi utile en prévention de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).

Des vertus ancestrales

Les Grecs et les Romains mettaient de la roquette dans leurs petits plats pour être plus vaillants au lit. Emblème de la puissance sexuelle et de la fécondité, elle était regardée de travers par les autorités religieuses qui en interdisaient la culture dans les jardins des monastères.

Longtemps, cette restriction s’est étendue aux jardins potagers tous azimuts, si bien que la roquette a finalement été très peu consommée au fil des siècles et ce n’est que depuis le XXe siècle qu’elle est devenue populaire, en particulier dans le sud de la France.

Avec ses vertus anti-cancer, elle mériterait sans aucun doute de figurer souvent au menu.

Des graines et une huile

En Inde, premier producteur de roquette, on la cultive surtout pour ses graines dont on tire une huile utilisée en cuisine (dans les marinades en particulier), mais aussi pour la fabrication de nombreux produits : savons, lubrifiant, huiles de massage, préparations médicinales…). On l’emploie aussi pour faire pousser les cheveux.

On la cultive toute l’année ou presque !

La roquette n’est pas capricieuse et résiste à de nombreux stress, dont les variations climatiques. C’est l’une des rares plantes à pousser dans les régions du nord de l’Inde aux hivers ingrats…

N’hésitez pas à la cultiver. D’autant qu’elle sait se montrer généreuse : on peut la récolter jusqu’en hiver en protégeant les plants avec un textile adapté. Selon les espèces, on peut prélever de 2 à 5 fois sur le même plant à des intervalles de 10 à 30 jours.

Si vous semez votre roquette en tout début d’automne, vous la récolterez peut-être avant l’hiver (tout dépend de votre région, mais plus sûrement dès le début du printemps !)

Comment faire ?

Tracez des sillons de 1 à 2 cm de profondeur, espacés de 20 à 25 cm et mettez les graines, tous les 3 ou 4 cm.
Lorsque les plants ont quelques feuilles, retirez les plus faibles pour laisser un plant tous les 5 à 10 cm.
Les premières pousses sortent généralement une dizaine de jours après le semis.
Quand les feuilles sont assez gran­des, coupez-les à ras du sol pour que de nouvelles repartent du pied.

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