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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La spasmophilie

J’ai été spasmophile pendant plusieurs années. Au point de ne même pas arriver à passer la porte de ma maison pour aller chercher mon courrier. J’ai eu aussi beaucoup de crises de peur panique, surtout quand je devais attendre aux caisses par exemple, ou dans des salles d’attente. J’étais alors obligée d’aller m’isoler, dès que je sentais la crise venir (sueurs, palpitations, mes jambes qui flageolaient, l’impression que j’allais tomber par terre et mourir). J’avais aussi très souvent des maux de ventre, des périodes alternées de diarrhées et de constipation.» Catherine.

MAGNÉSIUM
Dès la fin des années 1950, la relation entre déficit magnésien et spasmophilie fut mise en évidence par le Dr Jean Durlach.  On considère que la spasmophilie touche, à des degrés divers, 12 à 20 % de la population française. Par une curieuse coïncidence, les connaissances acquises dans le domaine génétique montrent que 18 % de la population française est porteuse du groupe HLA B35, associé à un défaut de rétention cellulaire du magnésium, qui entraîne chez elle un besoin augmenté non seulement en magnésium, mais en un co-facteur magnésio-fixateur comme la taurine.

Bien que les symptômes de déficit magnésien et de spasmophilie se recoupent de façon étonnante, certains minimisent pourtant le rôle du magnésium en se retranchant derrière les bilans sanguins qui, il est vrai, font peu apparaître le déficit magnésien (le magnésium globulaire est diminué dans 35 % des cas, tandis que le magnésium sérique est normal le plus souvent).

Compte tenu de ce qui précède, et de cette difficulté récurrente de bon nombre de spasmophiles à non seulement assimiler mais surtout retenir et « fixer » le magnésium, il convient donc de recourir à une supplémentation adaptée associant un sel de magnésium liposoluble (donc capable de pénétrer à l’intérieur de la cellule) + du magnésium marin (pour l’apport additionnel en magnésium élémentaire) + de la taurine (pour améliorer l’incorporation intracellulaire du magnésium) + de la vitamine B6 (car elle renforce l’action cellulaire du magnésium et intervient au niveau de la synthèse de la taurine).

DYSTONIQUE
Les sujets spasmophiles sont qualifiés de « dystoniques » parce que leur tempérament neurologique est de type dystonique. Le système nerveux végétatif (ou système nerveux autonome) constitue l’outil de référence servant à définir les différents tempéraments neurologiques. Ce système est composé de deux systèmes à la fois antagonistes et complémentaires, qui fonctionnent à la manière d’un couple frein/accélérateur : le système sympathique, accélérateur, tourné vers l’action, la dépense d’énergie, l’augmentation du tonus, et le système parasympathique, ralentisseur, axé sur la récupération, le repos des organes, la restauration d’énergie.

HYPOTOXIQUE
Ce terme est employé en référence au régime alimentaire hypotoxique de type Seignalet. Les données fournies par le Dr Seignalet montrent que l’adoption d’un régime hypotoxique, basé sur des aliments frais, bio et excluant le gluten et les laitages, donne d’excellents résultats dans les cas de spasmophilie.

Les bienfaits retirés de l’adoption d’un régime hypotoxique (que certains appellent aussi régime SGSC, c’est-à-dire régime sans gluten et sans caséine) révèlent l’importance d’un bon système digestif et soulignent le rôle majeur de l’écosystème intestinal (microflore + muqueuse), dont la fragilisation conduit à l’apparition de phénomènes de malabsorption et d’hyperperméabilité intestinales. L’augmentation de la porosité intestinale a pour conséquence préjudiciable de favoriser la propagation de toxines et d’agents pathogènes à l’intérieur de l’organisme, de sorte que les différents métabolismes et systèmes biologiques s’en trouvent affectés.

À la lumière de ce qui précède, on comprend combien il est crucial qu’un intestin abîmé puisse retrouver son intégrité. Aussi le régime Seignalet gagnera-t-il à être accompagné de cures de probiotiques et de jus d’aloe vera bio. Le charbon végétal activé est également très utile pour nettoyer l’intestin.

Rappel des grands principes du régime Seignalet :
– exclusion des laits animaux (vache, chèvre, brebis) et de leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yaourt, glace)
– exclusion des céréales mutées (blé, maïs, seigle, orge, avoine) et consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin, véritable petit-épeautre)
– exclusion des produits trop cuits et consommation exclusive d’aliments crus ou cuits à une température inférieure à 110 °C
– exclusion des huiles extraites à chaud et/ou cuites au profit des huiles vierges première pression à froid consommées crues
– préférence pour les produits de l’agriculture et de l’élevage biologiques
– prise de compléments alimentaires (les patients spasmophiles du Dr Seignalet ont reçu un cocktail de vitamines, du magnésium et un extrait de prêle riche en particules fines de silice).

HYPOSOMMEIL
La spasmophilie se caractérise par la sensation bien réelle d’un danger imminent qui a valeur de signal d’alarme. Cela se traduit par la mise en œuvre de mécanismes de réponse au danger, parmi lesquels figurent la contraction musculaire (afin de se préparer à la fuite ou à l’attaque) et la diminution du sommeil lent profond (comme le danger guette, il faut pouvoir se réveiller en un instant). Le spasmophile se retrouve ainsi en état d’hyposommeil, ce terme exprimant un «déficit d’efficacité» du sommeil, qui n’est plus pleinement réparateur, puisque largement amputé de ces phases de sommeil profond au cours desquelles le corps physique se régénère. Les personnes spasmophiles ont beau allonger leur temps de sommeil, elles dorment «mal» (endormissement difficile, sommeil léger et haché…), d’où une fatigue matinale observable chez la moitié d’entre elles.

PEUR
Ce qu’il y a en « trop » chez les spasmophiles, c’est la peur. Peur des signaux adressés par leur corps, peur d’exprimer leurs émotions, peur de perdre le contrôle, peur de perdre connaissance, peur de mourir, peur de la prochaine crise…

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