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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’avenir de l’homéopathie

Comment continuer à commander ses granules ?

Vous êtes de plus en plus nombreux à nous écrire ou à nous appeler pour nous signaler que vous ne trouvez plus par votre pharmacie habituelle certains remèdes homéopathiques. Pourquoi ? Et comment continuer à vous les procurer ?

Sophie Pensa

Le monde de l’homéopathie est en train de changer profondément en France. Le nombre de médicaments disponibles va se réduire inexorablement et un nouveau circuit de fabrication et de distribution va se mettre en place.

POUR COMPRENDRE CE QU’IL SE PASSE
Il faut remonter un peu dans le temps. Tout commence en 1992, lorsqu’une directive européenne redéfinit le statut du médicament homéopathique. Cette directive est entrée en application en France en 1998. Elle contraint les laboratoires homéopathiques à déposer, souche par souche, une demande d’enregistrement, alors que cet enregistrement était global auparavant et concernait l’ensemble des 1163 souches remboursables.
Depuis 1998, tous les laboratoires français, et en particulier Boiron, le principal d’entre eux, travaillent d’arrache-pied pour préparer le maximum de dossiers d’enregistrements, sachant que la date limite de dépôt pour les médicaments remboursables a été fixée à 2015.

QUELLES CONSÉQUENCES POUR VOUS ?
Pour le patient, ces modifications de statut vont avoir plusieurs conséquences possibles :

– Votre médicament (un grand classique) a fait l’objet d’un EH accepté dans toutes les dilutions. Tant mieux, pour vous rien ne va changer !
– Votre médicament reste disponible, mais ne se trouve plus dans la dilution que votre homéopathe a l’habitude de vous prescrire (car l’EH ne concerne pas cette dilution, trop peu prescrite : par exemple une 11 CH ou une 18 CH ou encore une 2 DH ou 3 DH.).
– Votre médicament fait partie des 29 retoqués (ou des refus à venir…). Il est donc désormais introuvable en France.
– Vous avez l’habitude de prendre une teinture-mère qui n’a pas d’usage homéopathique. Le laboratoire n’a pas déposé d’AMM homéopathique la concernant, il ne la distribue donc plus à votre pharmacien habituel.

QUELLES SOLUTIONS ?
D’après notre enquête, voici les solutions possibles, qui peuvent encore évoluer, car tout change en ce moment, vous l’aurez compris !
Votre médicament reste disponible, mais ne se trouve plus dans la dilution que votre homéopathe a l’habitude de vous prescrire :
– Vous pouvez demander à votre pharmacien de s’adresser à une pharmacie équipée d’un préparatoire dédié à l’homéopathie et faisant de la sous-traitance. En France, il existe environ 120 pharmacies qui préparent de l’homéopathie, dont une quarantaine fait de la sous-traitance. La liste est disponible sur le site du Syndicat national de la pharmacie homéopathique.

Votre médicament fait partie des 29 retoqués (ou des refus à venir…). Il est donc désormais radié de la carte en France.
– Pour vous, les choses sont un peu plus compliquées, car vous allez devoir vous adresser à l’étranger. En effet, tous les pays de la Communauté n’ont pas choisi de suivre la directive européenne.

Vous avez l’habitude de prendre une teinture-mère que votre pharmacien ne trouve plus par le circuit habituel (Boiron, Lehning, etc).
– Dites-lui qu’il existe d’autres sources d’approvisionnement, à savoir les laboratoires qui ne font que de la phytothérapie comme Phytosan, Iphym ou PhytoFrance.
– Vous pouvez aussi commander en direct. Mais là encore, attendez-vous à payer bien plus cher qu’avant car les teintures-mères sont de plus en plus déremboursées (13 € les 250 ml contre 5 € remboursés auparavant).
– Enfin, vous pouvez bien sûr faire vous-même vos propres remèdes ! Oui, oui, c’est possible.

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Retour aux sources : les pionniers de l’homéopathie fabriquaient leurs médicaments sur place, c’est-à-dire dans les cabinets médicaux, à l’hôpital, sur les champs de bataille… Autant dire que ce n’est pas si compliqué. Et c’est utile, surtout quand on fabrique des remèdes introuvables ou… interdits.

Article écrit par Paul Ferris

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