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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le canal lombaire étroit (CLE)

Des fourmis dans les jambes, des douleurs ou une faiblesse musculaire à la marche, des troubles sphinctériens ou une anesthésie du périnée… Il s’agit peut-être d’un syndrome de la « queue de cheval ». Un terme imagé qui définit une compression sévère du paquet de racines nerveuses dans le canal vertébral lombaire trop étroit.

QU’EST-CE-QUE C’EST ?
Impossible de parler du canal lombaire étroit (CLE) sans évoquer l’anatomie de cette zone neurologique si particulière. Rappelons que la moelle épinière chemine dans un canal osseux (le canal rachidien) constitué par le centre évidé des vertèbres empilées les unes sur les autres, distribuant au passage des racines nerveuses à chaque étage vertébral… sauf pour les racines nerveuses dites « sacrées » qui vont se regrouper au niveau de la première vertèbre lombaire, accompagnées des racines lombaires. L’ensemble forme alors un volumineux paquet de racines, qu’on appelle «queue de cheval», et qui va innerver les membres inférieurs, les organes pelviens et le périnée. Ce paquet chemine dans le canal lombaire constitué par les vertèbres lombaires. Tout ce qui va rétrécir l’intérieur de ce passage osseux peut donc comprimer les racines pour provoquer ce fameux «syndrome de la queue de cheval» (SQC), synonyme de rétrécissement important et sévère du canal lombaire. Le SQC correspond aux symptômes d’une compression déjà bien avancée.

DES SIGNES ÉVOCATEURS
Le SQC est presque toujours précédé d’épisodes de lombalgies ou de sciatiques à répétition. La gêne est particulière, associant des douleurs dans les cuisses et les jambes (mollets surtout) à la marche au bout de quelques centaines de mètres, obligeant à l’arrêt, alors qu’au repos, il n’y en a pas ou peu. Des douleurs peuvent également apparaître dans les fesses et au niveau du périnée. Une faiblesse et une fatigabilité musculaires ainsi que des fourmis dans les jambes doivent mettre la puce à l’oreille. On peut aller jusqu’à la paralysie des membres inférieurs et à des anesthésies des membres et du périnée. Enfin, les troubles sphinctériens signalent une forme évoluée (difficultés à uriner, à déféquer, incontinences, rétention d’urines). Il est déjà grand temps de consulter !

UN BILAN D’IMAGERIE INDISPENSABLE
Si les signes sont évocateurs, ce sont les examens d’imagerie — IRM, myélographie (injection d’un produit de contraste autour de la moelle épinière), scanner — qui vont confirmer le diagnostic d’étroitesse du canal lombaire mais aussi et surtout préciser la nature du rétrécissement. Une précision capitale car elle va conditionner le traitement médical ou la technique chirurgicale.

L’OPÉRATION
C’est la solution chirurgicale, délicate, qui s’avère la plus durable dans le temps. Elle consiste tout simplement à agrandir le canal rétréci tout autour des racines comprimées. On intervient lorsque le traitement médical a échoué ou lorsque les choses se précipitent : douleurs ou symptômes devenant insoutenables (claudication intermittente notamment), degré important d’invalidité, survenue d’une paralysie, et surtout apparition de troubles sphinctériens.

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