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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le souffle du changement

La respiration transformationnelle

Introduite en France en 2015, la Transformational Breath – respiration transformatrice ou transformationnelle – est une méthode de développement personnel. Elle aide à libérer le stress émotionnel et insuffle un élan positif. On a testé pour vous la discipline…

Je savais qu’il existait des pratiques avancées de respiration ayant un impact émotionnel. En tant qu’ancien asthmatique, j’avais envisagé de m’y confronter un jour… Le « hasard » m’a fait rencontrer le formateur principal de la discipline en France, Joël Jégo. J’ai donc participé à une journée de découverte de la Transformational Breath.

L’importance du diaphragme

Après un traditionnel tour de table, une partie théorique nous renseigne sur les origines de la discipline et son principe d’action. En voyant la planche anatomique, je suis impressionné par le bol retourné que constitue ce muscle si particulier qu’est le diaphragme. Justement, pour la pratique, nous expérimentons d’abord la respiration diaphragmatique. Pas forcément évident. La mienne manque d’ampleur, mais je ne me sens pas seul… Nous affinons ensuite la pratique de la respiration : une inspiration longue et profonde, puis une expiration courte et relâchée. Le tout sans pause, la bouche ouverte. Mes camarades et moi ressemblons un peu à des oisillons réclamant la becquée, mais chacun se concentre sur cette respiration inhabituelle…

Un afflux d’oxygène

J’ai l’étonnante sensation que l’air m’étouffe presque par son excès. Comme si cette vague d’oxygène, en gonflant mes poumons, poussait mes organes de l’intérieur. Joël nous a prévenus : la technique augmente notre capacité respiratoire et réalise un massage des organes. Le fait d’ouvrir et d’amplifier notre respiration apporte aussi plus d’énergie. Après une séquence sur l’analyse de la respiration et la recherche d’une intention à placer dans la séance, la pratique progresse d’un cran avec la respiration kundalini, utile pour préparer la suite. Tout le monde se met à respirer debout sur une musique rythmée en levant les bras et les jambes alternativement. Rapidement, les facilitatrices, des praticiennes confirmées ou en cours de formation, se mettent à pousser des cris de joie dignes d’une bonne soirée dansante. Leur bonne humeur se communique et j’ai l’impression d’être en train de faire la fête. Sauf qu’il ne faut pas oublier de respirer à fond !

Lâcher les tensions

Au bout de quelques minutes, tout le monde s’allonge, en continuant à respirer. La séance de Transformational Breath, à proprement parler, commence. Tout en surveillant notre respiration, les facilitatrices vont appuyer sur des points précis, dans la zone du diaphragme. Autant vous dire que certains sont très sensibles ! Ils correspondent à la fois à des tensions musculaires qui ont besoin de lâcher et à des points de shiatsu. En appuyant sur ces points, nos accompagnatrices énoncent des affirmations précises à voix haute, « Je me sens en sécurité », « J’exprime facilement mes émotions » etc.

Un travail émotionnel

Des libérations commencent à se faire sentir, mais c’est véritablement lorsqu’on nous demande d’émettre un son et de bouger les bras et les jambes, tout en respirant, que ça lâche sérieusement. Autour de moi, je sens comme des bulles qui explosent chez mes voisins. De mon côté, le son se transforme en cris venant de plus en plus profond. Et, puisqu’on m’encourage à faire un son plus fort, je pars dans un cri qui devient franchement de la colère à mesure que je bouge les bras de plus en plus fort. Ce n’est plus mental, ça sort sans contrôle. Et c’est agréable de tout lâcher, en se sentant en sécurité. Après s’être bien agité, retour au calme, allongé sur un tapis. Je sens mon corps fourmiller, mais aussi un profond apaisement.

Un nouveau tour de table permet d’échanger nos impressions et de faire le lien avec les informations issues de l’analyse de notre respiration. Au final, j’ai l’impression d’avoir lâché quelque chose et une intuition se confirme : ce travail de respiration est bon pour moi. Il m’encourage déjà à poursuivre la pratique individuelle chez moi…

Praticien formateur qui a développé la Transformational Breath en France, Joël Jégo nous explique cette méthode.

C. G. : Quelle est la particularité de la respiration transformationnelle ?

Joël Jégo : C’est une respiration diaphragmatique. Elle se pratique bouche ouverte avec une longue inspiration suivie d’une courte expiration, sans pause. Le praticien applique des pressions avec les doigts sur des parties musculaires qui interviennent dans la respiration. Pour cela, nous utilisons une cartographie du corps inspirée de la médecine chinoise. L’effet combiné des pressions et du flux d’oxygène contribue à redonner de l’élasticité là où la personne ne respirait plus. En faisant ces pressions, nous citons des affirmations positives qui contribuent à une reprogrammation du mental, dans une énergie positive. C’est plutôt le subconscient qui va capter cette information. Parallèlement à cela, on demande à la personne qui respire de faire du son et du mouvement. Cela permet d’éviter la tétanie ou des inconforts physiques. Mais cela permet aussi à la personne d’accéder à un niveau vibratoire plus élevé.

Sur quoi agit cette pratique ?

Le premier niveau est physique. On apprend à respirer plus efficacement, avec plus d’aisance. En Occident, la majorité des personnes n’utilise que 25 à 30 % de la capacité de leur diaphragme. Le but est donc d’utiliser l’intégralité de sa capacité respiratoire et de maximiser sa respiration.

Le deuxième niveau est mental et émotionnel. Il permet de clarifier les raisons majeures pour lesquelles nous avons changé notre façon de respirer. On travaille à intégrer les émotions négatives, les croyances limitantes, enfouies dans l’inconscient et qui ont bloqué ou limité notre respiration. Respirer là où l’on ne respirait plus, et se détendre au lieu de retenir notre respiration, permet d’inverser ce processus.

Cela demande un accompagnement sérieux…

Oui. C’est une discipline qui est très encadrée. Lorsqu’on travaille en groupe, on aura toujours un facilitateur praticien pour deux participants. On ne va pas faire du « un pour un », car notre objectif est que la personne s’approprie la méthode et ne soit pas dépendante d’un praticien. Mais c’est très encadré.

Quels sont les bénéfices de cette respiration ?

Les premiers sont physiques. La pratique favorise la circulation du sang, et opère un drainage lymphatique. Elle procure un massage puissant au niveau des organes et des intestins. Au niveau psychologique, cette respiration contribue à un meilleur équilibre émotionnel, et aide à se libérer du stress. Elle permet d’éviter le surmenage, ou en curatif, aide à revenir à la vie après un burn-out. Cette pratique est aussi très efficace pour se libérer des addictions, quelles qu’elles soient.

Plus d’info : www.respireplus.com

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