Le syndrome de Churg et Strauss (SCS)
Une atteinte des artères qui se manifeste d’abord par de l’asthme
L'asthme n'est pas toujours une pathologie isolée. Dans certains cas, cette manifestation respiratoire devient l'un des symptômes d'une maladie plus complexe.
Le syndrome de Churg et Strauss, des noms des deux médecins américains qui l’ont décrit les premiers en 1951. Il s’agit d’une vascularite nécrosante, autrement dit une pathologie qui détruit les vaisseaux, plutôt les artères de moyen et de petit calibre ainsi que les veines. En pratique, le vaisseau touché va s’inflammer et se nécroser. Le SCS est une maladie rare qui concerne 2 à 13 personnes/million, sans distinction de sexe. Il paraît plus fréquent entre 30 et 40 ans et peut débuter à tous les âges. Il reste exceptionnel chez les enfants. Autrefois fatal faute de traitement, le SCS l’est beaucoup moins désormais.
VACCINATION ?
La cause exacte du SCS reste méconnue. Du fait de la présence d’un asthme préexistant, certains incriminent un mécanisme immunitaire, et plus particulièrement une stimulation antigénique.
L’ASTHME AU PREMIER PLAN…
Le SCS se manifeste en trois phases :
– D’abord par un asthme allergique, constant, débutant à l’âge adulte.
– S’ensuit l’apparition d’une hyperéosinophilie sanguine et tissulaire. Rappelons que les éosinophiles sont une famille particulière de globules blancs que l’on retrouve dans le sang en petites quantités.
– Les premiers signes de vascularite surviennent trois ans environ après l’apparition de l’asthme. On peut alors parler de façon officielle de l’existence d’un SCS. Cette vascularite se manifeste par une altération brutale de l’état général dans 70 % des cas (fatigue, amaigrissement, manque d’appétit…), par une fièvre (60 % des cas), par des douleurs articulaires ou musculaires (50 % des cas).
… MAIS PAS SEULEMENT
À côté des signes classiques déjà cités, le SCS peut s’accompagner de douleurs abdominales (30 % des cas), de nausées et de vomissements, d’atteintes rénales ou cardiaques aux conséquences graves parfois, mais aussi de lésions oculaires ou neurologiques.
UNE SIMPLE PRISE DE SANG…
Suspecté sur ces symptômes évocateurs, le SCS peut être diagnostiqué avec un peu plus de certitude par une simple prise de sang qui peut montrer l’existence d’une hyperéosinophilie (plus de 1 500 éosinophiles/mm3). Et les symptômes de la maladie n’ont rien de spécifique. D’où certains cas litigieux où le SCS reste l’hypothèse la plus probable dès lors qu’existent 4 des critères cliniques et/ou biologiques déjà mentionnés.
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