Le tri des déchets, c’est aussi dans la salle de bain !
Selon une enquête d’Eco-Emballages*, alors que 84 % des Français déclarent trier leurs emballages, seuls 55 % le font systématiquement dans la salle de bains. Dommage. Car elle regorge de packagings à recycler et de matières premières à récupérer…
Le jeu en vaut la chandelle : on estime que 75 000 tonnes d’emballages de produits cosmétiques et d’hygiène sont jetées chaque année…
Vouloir trier
Bien installée en France pour les déchets ménagers générés dans la cuisine (premier lieu de tri), cette habitude quotidienne peut être délaissée dans la salle de bains du fait de plusieurs facteurs… qui ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Ainsi, selon l’étude d’Eco-Emballages, la taille de la salle de bains importe assez peu. Même si le manque de place est évoqué par les consommateurs pour expliquer qu’ils ne trient pas leurs déchets cosmétiques, c’est surtout la présence de contenants différents (poubelles, sacs ou autre…) qui influe sur le geste et la pertinence du tri.
Savoir trier
Ainsi, 47 % des personnes interrogées par Eco-Emballages s’estiment insuffisamment informées sur le tri dans la salle de bains et déplorent le manque de documentation (affiches, courrier…).
Pouvoir trier
Reste que, même bien informé, il n’est pas toujours si facile de pouvoir trier correctement. Allez par exemple essayer de séparer le plastique d’un diffuseur spray de sa bouteille en verre s’il est serti de façon inviolable pour éviter que le consommateur puisse le remplir une fois le produit terminé (ce qui oblige à le racheter dans sa totalité) ou pour éviter les contrefaçons (comme on le voit surtout dans le secteur des parfums) !
C’est là que l’industrie cosmétique a tout son rôle à jouer.
– En revoyant ses packagings, d’abord pour limiter le nombre de matières premières nécessaires à leur fabrication, ensuite en favorisant la séparation des parties qui se recyclent différemment une fois le produit utilisé.
– En développant aussi les systèmes de recharges, qui s’avèrent tout aussi “économiques” pour l’environnement que pour le porte-monnaie des consommateurs.
– En sensibilisant enfin les utilisateurs de leurs produits par le biais, par exemple, d’informations claires et précises et de conseils de tri sur les emballages.
Certaines marques se sont déjà engagées dans cette voie… Et on ne doute pas que le mouvement s’accentue.
Car outre le fait qu’il est dans l’air du temps, il est également perçu très positivement par les consommateurs qui développent alors une affectivité supérieure avec ces produits, et se montrent plus fidèles lors des achats suivants. Un message que tous les services marketing, et pas seulement de la cosmétique bio et naturelle, ne devraient pas tarder à comprendre… Et c’est tant mieux ! Car au final, on a tous à y gagner !
* Étude menée en février 2009, par téléphone, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région), auprès d’un échantillon de 1013 individus, représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus.
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