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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’électroencéphalographie

Épilepsie, pathologies du sommeil, mais aussi parfois diagnostic de la mort cérébrale sont les trois indications les plus fréquentes de l’électroencéphalographie, autrement dit l’EEG.

Un examen assez ancien qui consiste à enregistrer l’activité cérébrale et qui reste toujours d’actualité malgré l’avènement de l’IRM fonctionnelle.
«Il n’y a plus rien à faire, son EEG est plat». Vous avez déjà tous entendu ces trois petites lettres mystérieuses dans les séries télévisuelles, bien souvent synonymes de mort dans l’esprit de celui qui les prononce. Pour autant, il ne faudrait pas croire que l’électroencéphalographie est un examen que l’on ne réserve qu’à la détermination du coma dépassé ou de la mort cérébrale*.
L’EEG demeure incontournable dans le diagnostic de l’épilepsie, mais aussi dans la mise en évidence de certains troubles du sommeil. À titre de précision, on parle d’électroencéphalogramme pour désigner le tracé obtenu sur le papier.

Autres indications

– Perte de connaissance d’origine indéterminée
– Suspicion d’encéphalite ou de méningo-encéphalite
– Syndrome confusionnel
– Maladie de Creutzfeldt-Jakob

Sommeil

Certaines pathologies du sommeil peuvent nécessiter un enregistrement EEG lors du sommeil :
– Insomnies rebelles
– Hypersomnies
– Syndrome des apnées du sommeil

Comment ça marche ?

C’est tout simple. L’EEG enregistre l’activité électrique spontanée du cerveau à travers le crâne au moyen d’électrodes posées sur le cuir chevelu.
En effet, le cerveau est animé en permanence de variations électriques à sa surface, même la nuit. On parle de «différence de potentiel» électrique. Une activité électrique captée par les électrodes, puisque les tissus corporels sont conducteurs. Tout ce qui va modifier l’activité électrique cérébrale peut donc être enregistré par les électrodes après avoir été amplifié par l’appareil. Le tracé électrique apparaît sous la forme d’une dizaine d’ondes imprimées sur une feuille de papier, l’électroencéphalogramme, à la manière du tracé des fameux détecteurs de mensonge dans les films américains.
De façon schématique, on distingue 4 rythmes cérébraux différents, selon leur topographie, leur amplitude et surtout leur fréquence : Delta (moins de 4 ondes par seconde), Bêta (plus de 13), Alpha (entre 8 et 13) et Thêta (entre 4 et 8).

Préparation

L’examen peut se dérouler à l’hôpital comme dans le cabinet de neurologie. Il dure environ 20 minutes. Le neurologue, ou son assistant, va appliquer sur le crâne 18 à 24 électrodes enduites d’une pâte conductrice qu’il va maintenir en place à l’aide de sangles élastiques. Inutile donc de se raser le crâne avant de se rendre à l’examen !

Comment ça se passe ?

L’EEG commence par un tracé de repos. Le praticien demande au patient de fermer les yeux et de les ouvrir à la demande. Des anomalies peuvent déjà apparaître lors de ce premier tracé. Puis il va demander au patient de se mettre en hyperpnée (respiration ample, sans pause entre chaque cycle respiratoire) pendant 3 minutes, toujours pour rechercher une modification du tracé et notamment l’apparition de signes épileptiques absents sur le tracé de repos.
Toujours dans le même but, le neurologue peut soumettre le patient à une série de flashs visuels répétés («stimulations lumineuses intermittentes » ou SLI) afin de mettre en évidence un terrain épileptique (tracé avec des anomalies type pointes, pointes-ondes, ondes à front raide…).

Effets secondaires

Il n’est pas nécessaire d’arrêter son traitement avant un EEG. Cet examen n’est pas dangereux et ne s’accompagne d’aucun effet secondaire. Il n’y a pas d’émission de rayon ou de courant. Seul risque, le déclenchement d’une épilepsie en cas de SLI. Dans ce cas, le praticien arrête les stimulations dès qu’il constate à l’EEG la survenue des prémices d’une crise.

Résultats

Les résultats sont connus en moins de 24 heures.

* Le diagnostic de mort cérébrale nécessite la constatation de l’absence d’activité électrique (tracé plat), l’absence de tout traitement psychotrope et d’hypothermie sur deux examens pratiqués à 24 heures d’intervalle et d’une durée chacun de 20 minutes au moins.

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