Les bracelets de cuivre, ça marche ?
Se montrent-ils à la hauteur de leurs promesses ? Parviennent-ils effectivement à soulager les rhumatismes ? Est-on certain qu’ils soient dénués de toute toxicité ?
LE CUIVRE EST RECONNU POUR SON ACTIVITÉ ANTI-INFLAMMATOIRE
Même si on ne sait pas vraiment l’expliquer, toujours est-il que l’efficacité de beaucoup d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’aspirine et ses dérivés, est accrue lorsque ceux-ci sont complexés au cuivre. On a également observé une présence accrue de cuivre dans les tissus enflammés. En pratique, on préconise souvent ce métal en cas d’affections rhumatismales inflammatoires.
DE L’ASSIETTE AU POIGNET…
Un bon statut en cuivre passe, bien entendu, par une alimentation suffisamment riche en cet élément. En France, les apports journaliers recommandés (AJR) sont de 2 mg par jour pour un adulte de 20 à 50 ans et de 1,5 mg pour les personnes de plus de 50 ans. Les pommes de terre contiennent 0,80 mg de cuivre pour 100 g. On en trouve autant dans 25 g de chocolat noir.
D’autres sources alimentaires intéressantes : huîtres (4,45 mg pour 100 g !), moules, coquilles Saint-Jacques, oeufs de poisson, foie, levure de bière, germe de blé, céréales complètes, champignons, amandes, abricots secs, olives noires, légumes verts feuillus, lentilles, noix, ail…
Lors de poussées inflammatoires, un complément de cuivre sous forme d’ampoules de type Oligosol peut s’avérer très utile (une ampoule apporte 0,30 mg de cuivre).
Beaucoup de rhumatisants portent également des bracelets composés de cuivre pur à 99,9 %. La question que l’on peut légitimement se poser est de savoir si ces bracelets tiennent leurs promesses et contribuent effectivement à la diminution des douleurs endurées. Le fait que des millions de personnes aient déjà utilisé de tels bracelets plaide a priori en faveur de leur intérêt thérapeutique, mais qu’en est-il véritablement ?
MAIS COMMENT ÇA MARCHE ?
Tout simplement par absorption transdermique. En clair, le cuivre pénétrerait à travers la peau sous l’effet de la transpiration. Dans le cadre de son étude clinique, le Dr Walker a observé que le bracelet de cuivre subissait une perte de poids de 23 mg par mois. Cela représente donc une moyenne d’environ 0,80 mg par jour. L’organisme récupère-t-il l’intégralité de ce cuivre ? Et, plus important, qu’advient-il du métal, une fois celui-ci à l’intérieur du corps, sachant qu’il s’agit en l’occurrence de cuivre à l’état libre, donc potentiellement toxique pour l’organisme. Fort heureusement, les choses étant bien faites, des mécanismes de prise en charge d’un élément métallique libre comme le cuivre existent au sein de l’organisme.
RÉGIME PATATE !
Une conclusion de simple bon sens : au lieu de se précipiter sur le premier bracelet de cuivre venu, ne vaudrait-il pas mieux d’abord rester au plus près de l’aliment, sachant qu’une simple portion quotidienne de 100 g de pommes de terre (de préférence d’origine biologique et consommées avec leur peau) assure déjà un apport hautement appréciable en cuivre (environ 0,80 mg) ? De plus, le caractère alcalinisant de la pomme de terre fait que ce légume s’avère bénéfique aux personnes arthritiques, dont le terrain est souvent très acidifié. Bref, mangez des patates !
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