Rebelle-Santé n° 160

2,00 

Novembre 2013

Dans ce numéro :

L’ail des ours.
Le citronnier.
Cosmétiques : les teintures naturelles.
Pharmacie nature : prescription contre l’ostéoporose.
Diagnostic : vos mains, reflet de votre santé.
Les secrets de Ste Hildegarde.
Agro-écologie : Sadhana forest.
Massages aromatiques : antirides.
Nutrithérapie : les compléments alimentaires pour bien dormir.
Et toutes vos rubriques habituelles…

Et dans le Petit Journal : La santé dans l’assiette ; Semences sans frontières Kokopelli

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Caractéristiques

UGS : N/A Catégorie :

Après octobre rose, novembre violet ?

Chaque mois d’octobre, on ne compte plus les bonnes volontés et la générosité de celles et ceux qui ont décidé de s’associer à la grande campagne contre le cancer du sein. Toutes ces manifestations respirent la bonne foi et l’engagement, une sincère compassion, un élan du cœur. Mais voilà, je n’arrive pas à voir l’intérêt de cette mobilisation massive. Bien sûr, il y a les rencontres, les évènements, les fêtes, et tout cela est positif.
Mais, dans les grandes lignes, quels sont les objectifs de ce mois d’octobre à ruban rose ? L’encouragement au dépistage systématique du cancer du sein. Et là, j’ai bien du mal à adhérer. D’autant que cette manifestation est née d’un partenariat entre la Société Américaine du Cancer et la multinationale pharmaceutique qui fabrique les médicaments les plus utilisés dans le traitement du cancer du sein.
Bien entendu, on trouvera toujours une ou plusieurs femmes prêtes à témoigner que, grâce au dépistage systématique, son cancer a été détecté tout petit et que c’est parce qu’il a été détecté tout petit qu’elle a guéri. Mais combien de femmes auxquelles on a dépisté un tout petit cancer n’en auraient jamais entendu parler s’il n’y avait pas ces mammographies répétées ? Pour combien de femmes, le surdiagnostic a-t-il motivé un traitement « ravageur » ?

Une récente étude, publiée fin 2012 dans le New England Journal of Medicine, montre que ces dépistages permettent avant tout la détection de tumeurs non évolutives. Or, une fois qu’elles sont détectées, on les soigne ! Et chacun sait comme sont lourds les traitements : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Le Professeur G. Welch, qui a participé à l’étude, remet sérieusement en cause l’intérêt des dépistages systématiques, y compris celui du cancer du sein, et propose plutôt de réserver la détection aux personnes à risques.

Chacun ou presque pense que la lutte contre la mortalité due au cancer passe par la découverte des tumeurs au stade le plus précoce possible. Difficile de combattre cette idée forte et partagée par la majorité. Pourtant, je m’y risque. Et je rêve qu’à la place d’octobre rose, on envisage une année arc-en-ciel où, chaque mois, on cherche les outils les plus efficaces pour prévenir tous les cancers, les roses des filles, les bleus des garçons, les violets des autres et les multicolores de tout le monde !
Le cancer n’est pas un ennemi qui attaque de l’extérieur, que l’on doit combattre avec des armes et qu’il suffit de détruire pour guérir. Une tumeur cancéreuse est constituée de certaines de nos cellules devenues folles, qui se reproduisent vitesse grand V. Saviez-vous, par exemple, qu’elles avaient besoin de 18 fois plus de glucose que les autres pour être « en bonne santé », qu’elles adorent le facteur de croissance IGF1 dont est bourré le lait de vache ?
Comment faire pour lutter contre le cancer ? Rien ne vaudra jamais la prévention ! Regardez sans tarder La Santé dans l’assiette pour comprendre l’influence majeure de nos aliments sur notre santé et suivez avec intérêt les informations qui commencent à paraître un peu partout concernant les effets du jeûne. Notre organisme est intelligent. Avant de s’en prendre aux bonnes protéines de nos muscles, il fait le ménage. Quand on jeûne, il manque de glucose et puise dans les réserves de graisse ; les cellules saines se mettent naturellement au ralenti et se protègent de l’extérieur. Les cellules cancéreuses, elles, sont affamées.
En prévention, on pourrait imaginer de jeûner régulièrement (une semaine, une ou deux fois par an, par exemple) pour mettre un bon coup de balai et détruire les cellules devenues folles. L’hypothèse paraît tout à fait envisageable. On connaît, par ailleurs, l’influence de notre état émotionnel sur notre santé. Les dépistages systématiques sont facteurs de stress et entretiennent la peur. Et la peur est sans aucun doute la pire de nos ennemis.

Restons optimistes, prenons notre santé en main et tout ira pour le mieux !

Sophie Lacoste

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