Vous avez dit « élever sa conscience » ?
Pierre Rabhi le dit et le répète, plus qu’une « prise de conscience », c’est une « élévation de conscience » qu’il nous faudrait.
Même s’il n’est pas dans mes habitudes de faire de la politique dans Rebelle-Santé, les résultats des dernières élections me donnent envie de vous en toucher deux mots. Si, au lieu de remuer la fange, nos personnalités politiques s’intéressaient aux solutions pour sortir du bourbier, sans doute seraient-elles plus crédibles et donneraient-elles plus envie de se déplacer au bureau de vote.
On va sans doute me traiter de « Bisounours », mais je pense que si on arrêtait de nous parler de la dette (qui y comprend quelque chose, d’ailleurs, à leur maelström économique ?), si on mettait en avant tout ce que notre société nous offre plutôt que nous rabâcher l’austérité et la sécurité, l’air serait plus léger. Sommes-nous vraiment malheureux ? Certains sont dans la misère, oui, mais même avec des revenus modestes, quand on a un toit, de quoi manger, la possibilité de dire ce que l’on pense et la liberté, ne devrait-on pas se sentir déjà très privilégié ? Et vouloir que chaque être humain en ait autant au lieu de se recroqueviller sur nos petits « avantages » ?
Corruptions, mensonges, délinquance… Bien sûr, il faut dénoncer tout cela, mais ensuite ? Si nous relevions les initiatives qui tirent le monde vers le mieux ? Regardez ce que fait Leigh Barret à Saint-Quentin-en-Yveline… Des initiatives comme celle-là, il en existe sans doute beaucoup d’autres. Mettons en avant les solutions, encourageons-les, prenons du recul pour regarder la planète et apportons chacun notre petite pierre à l’édifice d’un monde meilleur. Dans le domaine de la santé, on peut dénoncer l’immense influence des laboratoires pharmaceutiques sur les décisions de nos gouvernants, qui se préoccupent bien plus de la fortune de quelques actionnaires que de notre bonne santé. C’est même important de le faire : dénoncer et condamner les pratiques malhonnêtes est indispensable.
Mais il me semble que ces armes sont loin d’être suffisantes. Il faut aussi proposer d’autres voies.
C’est ce que nous faisons avec ce magazine. Je le vois comme un grand panier où l’on met à disposition de nos lectrices et lecteurs une multitude « d’outils » pour une meilleure santé, en laissant le soin à chacun d’y piocher au gré de ses besoins et de ses envies. Car cette part-là, chacun d’entre nous doit la faire. Chacun doit se sentir responsable de lui-même, et prendre sa santé en main. Certes, on peut recourir aux médecins, il existe des traitements efficaces pour un certain nombre de maladies, et il serait bien dommage de s’en priver. Mais cela n’empêche pas l’élévation de conscience, là aussi. Nous sommes les principaux acteurs de notre santé – celles et ceux qui ont lu le dernier ouvrage du Dr Lallement l’ont sans doute réalisé – et nous avons les moyens de tout changer. Rebelle-Santé vous donne un maximum d’outils (avec mode d’emploi !), à vous de les utiliser, c’est du ressort de votre volonté.
L’alimentation est un facteur déterminant pour la santé. Si vous lisez régulièrement notre magazine, vous savez à quel point il est important de manger bio, moins de sucre, moins de viande, davantage de « bons gras », de céréales complètes et surtout de légumes… Et que c’est ainsi que l’on tient à distance les maladies chroniques et le cancer. Eh bien, pour vous aider à franchir le pas vers une alimentation plus « saine », je vous invite à vous plonger dans le livre de Gabrielle Menzeluk : Recettes gourmandes anti-cancer*. Ses recettes sont un véritable délice et sauront convaincre les papilles les plus délicates. Si vous avez l’occasion de passer à Paris (ou si vous y habitez), allez lui rendre visite et offrez-vous un repas à « L’Assiette » (78 rue Labat, Paris 18e), moi qui y vais de temps en temps, je peux vous assurer qu’on s’y régale. Et Gaby est adorable.
Je vous souhaite à toutes et à tous un très bel été.
Sophie Lacoste
* Recettes gourmandes anti-cancer, Gabrielle Menzeluk, éditions Mosaïque-Santé, 12€
