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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Médecine humaine contre médecine de masse

Dans son livre "Ordre et désordres", la journaliste Sylvie Simon dresse sans indulgence le portrait d’un système où tous les moyens sont bons pour faire passer l’économie avant la santé, un système où les médecins les plus humains risquent gros.

UN SYSTÈME DE SANTÉ DOMINÉ PAR L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
Ce que l’on reproche aux médecins condamnés par le Conseil de l’Ordre, c’est, le plus souvent, de prescrire des remèdes qui n’auraient pas fait leurs preuves. Ils doivent soigner leurs patients avec des médicaments qui ont une AMM (autorisation de mise sur le marché) et selon des protocoles fixés à l’avance. Là où le bât blesse, c’est que les commissions qui décident des AMM et des protocoles présentent souvent des conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique.

Si un laboratoire fait des recherches poussées et onéreuses sur une plante, par exemple, pour obtenir une autorisation de mise sur le marché et la commercialiser en tant que médicament, n’importe quel autre laboratoire pourrait ensuite faire de même.
Quel intérêt alors pour le précurseur ? Il aurait financé des études qui profiteraient aussi à ses concurrents.

En revanche, si le laboratoire crée une nouvelle molécule, à partir du moment où il s’agit d’une substance qui n’existe pas dans la nature, il peut déposer un brevet. Il est alors seul à pouvoir la commercialiser pendant 20 ans à partir de la demande de dépôt, de quoi normalement rentabiliser ses investissements… 

MISE SUR LE MARCHÉ DES MÉDICAMENTS
Pour qu’un médicament soit mis en vente, il doit passer par la commission AMM de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament, une instance financée majoritairement par l’industrie pharmaceutique). Si tout cela se passait de manière indépendante, ce serait sans doute idéal. Or, non seulement les instances décisionnaires sont largement financées par l’industrie pharmaceutique, mais les experts auxquels les pouvoirs publics se réfèrent pour prendre leurs décisions sont malheureusement, pour beaucoup, eux aussi sous la coupe des laboratoires… Résultat : le principe de précaution est bafoué et la santé publique passe après les intérêts économiques.

LES OUTILS DE RÉPRESSION
Le mécanisme est bien huilé pour que les médecins, abreuvés d’informations par les laboratoires, guidés au cachet près dans leurs prescriptions, appliquent une médecine de masse et de protocoles. Mais voilà, certains d’entre eux veulent sortir du rang et décident de pratiquer une médecine personnalisée, parfois en osant utiliser des remèdes naturels, par exemple… C’est là le danger : même si un remède est employé empiriquement depuis la nuit des temps sans jamais faire de mal à personne, si son efficacité n’est pas « scientifiquement éprouvée » il n’a pas sa place dans l’arsenal thérapeutique et il peut soudain devenir dangereux de le prescrire ! Et tout est organisé pour que les médecins concernés soient remis dans le droit chemin…

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