communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Monsanto condamné à payer près de 290 millions de dollars à un jardinier

Atteint d’un cancer en phase terminale, Dewayne Johnson a 46 ans et il a utilisé entre 2012 et 2014 des hectolitres de Roundup et de sa version concentrée, le Ranger Pro, pour entretenir les écoles d’une petite ville au nord de San Francisco. Parfois, des éclaboussures lui venaient sur la peau et faisaient des marques étranges…

Puis ses lésions se sont multipliées et, en 2014, on lui a diagnostiqué un lymphome non hodgkinien, grave cancer du système lymphatique. Son supérieur, qu’il est allé voir à ce moment-là, lui a dit qu’il fallait généralement deux ans pour « attraper » un cancer avec ces produits. Jusqu’alors, le jardinier n’avait pas eu connaissance d’un danger potentiel.

Aujourd’hui, sa peau est rongée à 90 %, il est en chimiothérapie et les médecins lui donnent deux ans à vivre. Sa femme cumule deux emplois pour que la famille s’en sorte (ils ont deux enfants).

En 2016, Dewayne Johnson a attaqué Monsanto avec le soutien d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les dommages corporels liés à l’industrie. Lors de la procédure judiciaire sont apparus les « Monsanto papers », ces documents secrets qui révèlent comment l’entreprise a fait écrire et publier des articles soi-disant scientifiques (et signés par des scientifiques), mais écrits par des employés pour contrer les éléments montrant la dangerosité du glyphosate (la molécule active du Roundup).

Début août dernier, le verdict est tombé : Monsanto, reconnu responsable de l’état de Dewayne Johnson, est condamné à lui payer près de 290 millions de dollars : les jurés ont estimé que Monsanto avait agi avec malveillance et que son herbicide Roundup, ainsi que sa version professionnelle Ranger Pro, avaient « considérablement » contribué à la maladie du plaignant. Monsanto a fait appel.

À suivre…

Magazine

À lire aussi

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois