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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Neuf raisons de vivre avec le soleil

1. Le premier rythme naturel que nous avons complètement oublié, c’est le rythme du jour et de la nuit

Tous les êtres vivants sont programmés par la lumière   du jour pour les diurnes, de la nuit pour les nocturnes. Les poules, par exemple, pondent un œuf par jour, guidées par la lumière du jour. Des malins ont inventé la semaine de 8 jours pour avoir un œuf de plus par semaine. Ça marche pour les poules, mais pas pour les syndicats. Ouf ! Nous avons décidé de ne plus respecter la lumière naturelle et de vivre dans un rythme complètement différent. Et cela ne nous fait même pas pondre un œuf de plus !

2. La durée du jour évolue au cours d’une année, formant ainsi le rythme des saisons

Nous vivons actuellement dans un rythme de 3 x 8 : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, et 8 heures de temps libre. Toute l’année, été comme hiver. Or, l’été N’EST PAS comme l’hiver : il y a deux fois plus de lumière. Nos 16 heures de vie par jour nous procurent 365 x 16 = 5840 heures de vie active par an. On obtient la MÊME vie active en se levant chaque jour à l’aube et en se couchant à la nuit, en dormant 6 heures en été et 12 en hiver.

3. Parallèlement, la lune suit ses rythmes qui influencent fortement notre existence et celle de la terre

Les marées nous montrent l’importance de la lune sur l’eau. Or, notre organisme est formé de 70 % d’eau. Le jardinier a intérêt à observer les rythmes lunaires. Le cycle féminin suit EXACTEMENT le rythme des lunaisons – si la lumière de la lune est encore présente dans la vie. L’ovulation a lieu au moment de la pleine lune, les menstruations au moment de la nouvelle. À CONDITION DE VIVRE AVEC LA LUMIERE NATURELLE. Quelle mouche nous a donc piqués pour que nous ne le fassions plus ?

4. Année après année, nous suivons le rythme naturel de la naissance, de l’enfance, de l’âge adulte et de la vieillesse

Chaque partie de la vie a ses particularités, les unes complètent bien les autres : si les jeunes savaient … et si les vieux pouvaient… Dans une société traditionnelle, les Anciens sont honorés, ils donnent de précieux conseils aux jeunes, s’occupent parfaitement des tout-petits : le savoir passe de la génération des grands-parents directement à celle des petits-enfants. Sans école. Sans assurance vieillesse qui, de toute façon, se casse la figure. Dans une société traditionnelle, personne ne cotise, et personne ne se trouve dans la rue.

5. Toutes les sociétés traditionnelles vivent aux rythmes naturels

Cela va de soi pour les plantes et pour les animaux. Le rythme des marées s’est inscrit dans chaque cellule vivante de la mer. Or, TOUTE VIE EST ISSUE DE LA MER. C’est un rythme de 4 x 7 jours. Notre semaine a 7 jours. Ce n’est pas un hasard. J’écris ces lignes à Douz en Tunisie, un 5 décembre. Le soleil s’y lève après 8 heures du matin, et se couche après 5 heures de l’après-midi. Il fait beau le jour, il fait froid la nuit. Et la vie suit ce rythme NATURELLEMENT : chauffer, ça coûte cher. Se coucher comme les poules ne coûte rien. Ils ont du pétrole ET des idées.

6. Les cultures humaines se suivent dans un rythme cyclique

Nous n’en savons pas grand-chose, parce que nos connaissances ne vont pas loin en arrière. Les Indiens d’Amérique, par exemple, se transmettent de génération en génération le souvenir de ce qui s’est passé depuis des dizaines de milliers d’années. Selon eux, l’évolution actuelle de la destruction de la terre suit totalement ce qui s’est passé « la dernière fois » : un cataclysme général a inondé la terre habitée et les survivants se sont installés sur d’autres terres émergentes. Le seul souvenir que nous avons de cela sont les Atlantides et le déluge.
Nous nous croyons supérieurs à eux – c’est une forme de racisme intellectuel. Et nous cultivons ce même racisme contre nos propres racines : nos ancêtres étaient des imbéciles, ils vivaient dans l’obscurantisme. Or, il n’y a aucune indication que l’humanité ait évolué ces derniers milliers d’années. Comment alors les génies que nous croyons être ont pu naître de ces imbéciles ? Prenons modestement notre place dans le rythme des générations qui se suivent et qui se ressemblent. Nous ne sommes pas différents de l’homme des cavernes parce que nous utilisons des ordinateurs.

7. Vivre contre nature nous coûte très cher

Les gens qui ont gardé une sensibilité naturelle développent une dépression hivernale chaque année. Elle est due, selon certains, à un déficit lumineux. On propose alors la luminothérapie, et l’utilisation de lampes très spéciales. Mais la dépression hivernale est due à un déficit de bon sens : le soir, il faut se coucher. Comme les poules.

8. Vivre contre nature nous coûte l’énergie pour la clim. en été, pour le chauffage en hiver, et pour la lumière toute l’année

Ce n’est qu’après la catastrophe de Fukushima, devant un manque d’électricité de 30 %, que l’on a conseillé de se lever plus tôt en été, et de se coucher plus tôt en hiver. Cela veux dire que nous pouvons continuer notre rythme idiot actuel jusqu’à une catastrophe de Fukushima sur Rhône.

9. De toute façon, notre mode de vie ne peut pas survivre

Nous avons le choix à tout moment de suivre ce que la raison nous dit de faire. Ou alors d’attendre jusqu’à ce que les conditions extérieures nous obligent à changer de direction.

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