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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pasteur, un imposteur ?

Figure emblématique, Pasteur est considéré en France et à l’étranger comme le père de la médecine scientifique moderne. Grâce à ses découvertes, dont le vaccin contre la rage, il aurait sauvé des millions de vies. Hélas, la vérité historique est tout autre.

Incontestablement, Pasteur fut un chercheur de très haut niveau. Mais nombre de ses découvertes sont — comme on dirait pudiquement aujourd’hui — entachées d’irrégularités : chiffres faussés, travaux de prédécesseurs non mentionnés, effets secondaires sous-estimés et même cachés… Comment et pourquoi de tels actes ont-ils pu être possibles ? Pourquoi est-il toujours difficile de remettre en cause Pasteur ? Pourquoi des savants comme Claude Bernard, Marcellin Berthelot ou Antoine Béchamp, pourtant célèbres eux aussi, n’ont-ils pas pu faire éclater la vérité ?

OPPORTUNISTE
Pasteur a toujours su s’appuyer sur les travaux de ses contemporains. C’est normal pour un esprit scientifique ouvert. Ce qui l’est moins, c’est qu’il se soit toujours arrangé pour qu’on oublie ses prédécesseurs. Pasteur s’est appuyé sur les travaux de Béchamp, de Berthelot ou même de ses collaborateurs qu’il a rarement cités. Parmi ces derniers, Charles Chamberland a découvert le vaccin stable contre le charbon ; Émile Roux a mis au point l’atténuation des vaccins ; et son propre neveu, Adrien Loir a écrit : «Dès le premier jour, j’étais devenu sa chose, l’accessoire indispensable dont il userait à sa guise sans trouver ni résistance ni contradiction».
Plus grave, en s’opposant systématiquement à des hypothèses scientifiques audacieuses, il ralentit les progrès de la recherche. Le Dr Eric Ancelet écrit : «En 1878, Pasteur nie toujours farouchement l’existence des enzymes, contre l’avis de Marcellin Berthelot, Claude Bernard et Antoine Béchamp. Büchner aura le Prix Nobel en 1907 pour cette découverte de Béchamp.» Il aura fallu 30 ans pour revenir sur une erreur !

UN PEU D’HISTOIRE
14 mai 1796 : Jenner, médecin anglais inocule sur un enfant de 8 ans en bonne santé du pus de variole prélevé sur une fermière malade. L’enfant ne meurt pas. La vaccination est inventée.
Juin 1796 : Débuts de l’homéopathie par Hahnemann avec la publication de l’article : Essai d’un nouveau principe sur les vertus curatives des substances médicinales.
1810 : Hahnemann publie Organon, ouvrage qui décrit l’homéopathie.
1820 : Le vétérinaire Guillaume Lux adapte la méthode d’Hahnemann en utilisant un élément malade pour fabriquer un médicament : c’est l’invention des isopathiques (appelés aujourd’hui isothérapiques ou nosodes).
27 décembre 1822 : Naissance de Louis Pasteur.
1847 : Inspiré par les travaux de Jean-Baptise Dumas, Pasteur présente une thèse sur la cristallographie. Il s’agit d’une découverte importante sur les déviations de la lumière.
1854 : Antoine Béchamp prouve que les fermentations sont dues à des organismes vivants microscopiques.
1857 : Nommé Directeur scientifique à l’École Normale Supérieure, Pasteur entame les recherches sur la fermentation et invente un procédé qu’il appelle “pasteurisation”.
1864 : Pasteur prouve en public que la génération spontanée n’existe pas.
1865 : Pasteur s’occupe de la maladie du ver à soie. Or en 1854, Béchamp avait déjà découvert les origines de la maladie.
1867 : Béchamp communique à l’Académie des Sciences la nature parasitaire de la maladie du ver à soie et les moyens de l’éradiquer.
1867 : Lester, chirurgien anglais, invente l’antisepsie. Sa découverte reste peu connue mais sera reprise plus tard par Pasteur.
1868 : Sans citer Béchamp, Pasteur s’attribue la découverte de la maladie du ver à soie, découverte qu’il dédie à l’Impératrice Eugénie.
19 octobre 1868 : Pasteur est victime d’une hémiplégie. Il est paralysé du côté gauche.
1870 : Pendant la Commune de Paris, le Dr Collet, qui n’a plus de vaccin antivariolique, utilise une dilution infinitésimale de vaccin. C’est le premier isopathique à grande échelle.
1877 : Pasteur, à la suite de l’allemand Koch, travaille sur la maladie du charbon.
1879 : Galtier pose les principes de la vaccination contre la rage.
1880 : Toussaint invente le premier vaccin contre le charbon.
1881 : A Pouilly-le Fort, devant des médecins et des journalistes, Pasteur fait croire qu’il est l’inventeur du vaccin contre le charbon.
22 juin 1885 : Pasteur injecte le vaccin de la rage à un enfant de 11 ans qui meurt le lendemain. D’autres essais seront des échecs : les enfants meurent. La mort est attribuée à la rage, ce qui n’est pas prouvé.
Juillet 1885 : Après atténuation du vaccin, Pasteur inocule la rage au petit Joseph Meister puis le vaccine. L’enfant survit. C’est le succès. Ceux qui remettent en cause la méthode de Pasteur sont traités d’obscurantistes.
1886 : Un enfant vacciné meurt suite à la vaccination. Le père porte plainte. L’autopsie confirme que c’est le vaccin qui l’a tué. Mais une contre-expertise mensongère pour sauver “l’évolution de la science” blanchit Pasteur.
1887 : Fondation de l’Institut Pasteur sous tutelle du ministère du Commerce et de l’Industrie. Le vaccin contre la rage est fabriqué selon une autre méthode jugée moins dangereuse.
1888 : Pasteur, paralysé, ne peut plus parler
1895 : Mort de Pasteur. Funérailles nationales.

LA SUPERCHERIE DE POUILLY-LE-FORT
Parmi les expériences publiques mises en scènes par Pasteur, celle de Pouilly-le-Fort, en 1881, est caractéristique des méthodes employées par le grand homme. La presse, de nombreux médecins, des vétérinaires et des hommes politiques sont invités à une séance de vaccination sur 2 groupes de vaches. Le premier groupe est vacciné contre le charbon. Le second ne l’est pas. Tous les animaux reçoivent ensuite une inoculation de la maladie. Quelques jours plus tard la différence est nette : les animaux du premier groupe survivent, pas ceux du second. C’est la grande victoire de Pasteur, la preuve de son génie.
Sauf qu’il s’agit d’un vaccin «emprunté» à Toussaint (qui ne fait pas partie de l’équipe de Pasteur) et amélioré par Roux et Chamberland qui, eux, font partie de son équipe. Certains que le vaccin mis au point par Pasteur serait un échec et devant la peur du ridicule, Roux et Chamberland avaient réussi à imposer cette tricherie. Aujourd’hui, Toussaint est oublié et, dans les documents d’histoire, sa découverte n’existe que rapportée au «vaccin» de Chamberland et de Pasteur.

POUR ENSAVOIR PLUS
=> Archives de l’Institut Pasteur : www.pasteur.fr
=> En finir avec Pasteur, un siècle de mystification scientifique, Dr Eric Ancelet. Collection Résurgence  – Éditions Marco Pietteur –  24,90 €

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