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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour éviter la fracture de fatigue

Gare à la première séance de course à pied ou à la première journée de randonnée en montagne !

Avec les beaux jours, la tentation de faire un sport ou une activité de plein air est grande. Ne vous en privez pas ! Mais attention à la fracture de fatigue, où l’os trop sollicité par cet effort soudain et inhabituel risque de se fissurer.

LE TERME DE FRACTURE PEUT PRÊTER À CONFUSION

Car il ne s’agit pas d’une fracture à proprement parler comme on peut en observer après une chute. D’ailleurs, une radiographie pratiquée dans les jours qui suivent l’apparition des premières douleurs ne montrera pas de trait de fracture.
Il s’agit en réalité d’une hypersollicitation osseuse sur un os sain, normal, c’est-à-dire indemne de toute lésion métabolique ou traumatique qui pourrait expliquer une fracture, soumis à de fortes contraintes mécaniques. La fissure peut survenir à cause d’un effort répété (sportif assidu), inhabituel (augmentation de la charge d’entraînement) ou survenir parfois lors d’une première séance chez un néophyte !

REMODELAGE OSSEUX INSUFFISANT
On parle parfois « d’overdose » mécanique ou de « fracture de stress ». Il s’agit d’un véritable surmenage osseux qui entraîne une exagération du remodelage de l’os. Schématiquement, la congestion sanguine liée à l’effort active de façon physiologique et réflexe les phénomènes de résorption de l’os qui devient alors plus fragile. La reconstruction osseuse est longue avant d’être véritablement efficace. En d’autres termes, la construction osseuse prend du retard par rapport à la destruction.
Le risque principal de la fracture de fatigue est le déplacement osseux, autrement dit l’apparition d’une véritable fracture, synonyme parfois d’intervention chirurgicale. Gare à la poursuite de l’effort en serrant les dents !

LE PIED SURTOUT
Une fracture de fatigue peut concerner n’importe quel os pourvu qu’il soit sollicité par un effort inhabituel : vertèbre, humérus, bassin, sacrum, col du fémur et même clavicule. Un os long peut être touché à plusieurs endroits différents, le tibia par exemple où la fracture peut siéger au niveau du genou et à quelques centimètres au-dessus de la malléole interne de la cheville.
Pour autant et pour des raisons évidentes liées au poids du corps, le pied est le plus exposé aux fractures de fatigue. Par ordre de fréquence décroissante, on en retrouve surtout au niveau du calcanéum (talon), des métatarsiens (le deuxième surtout), du scaphoïde tarsien, de l’astragale et des sésamoïdes (os situés sous le gros orteil).

PRÉVENTION
À défaut de changer la morphologie de ses pieds ou de ses jambes, plusieurs précautions permettent de limiter le risque :
=> choisissez des chaussures adaptées à l’activité choisie et faites-vous conseiller par un technicien
=> changez de chaussures dès que des signes d’usure ou d’inconfort apparaissent : perte de l’amorti ou de la stabilité au niveau du talon, en sachant que l’usure de la semelle est souvent plus tardive
=> soyez prudent lors des premières «sorties». Toute activité débutante doit être progressive, en durée comme en intensité. S’il s’agit de la course à pied, il est recommandé de choisir un terrain souple plutôt que le bitume. Sur route, veillez à changer de côté de temps en temps pour soulager le pied extérieur
=> utilisez des semelles ou des talonnettes intérieures amortissantes (Sorbothane, Noene…)
=> perdez du poids en cas de nette surcharge pondérale
=> ne vous lancez pas dans une activité technique sans un coach averti qui pourra corriger un geste défectueux
=> hydratez-vous correctement et ne faites pas un régime trop pauvre en calcium ou en protéines.

QUELQUES SPORTS « À RISQUE »
> sprint (bassin)
> football (pied)
> Marche à pied (pied).
> Danse et gymnastique (pied, vertèbres, avant-bras…).
> Natation en brasse papillon (vertèbres).
> Golf (côtes).
> Aviron, canoë, kayak (côtes).
> Tennis (vertèbres).

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