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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Prostate et PSA

Suite à votre dossier sur la prostate dans Belle-Santé n° 119, je crois utile de vous apporter quelques précisions. Anne Dufour écrit “surveillance régulière pour scruter le taux de PSA qui détermine la présence ou non de cancer”. Or, le taux de PSA comme marqueur de ce cancer a été abandonné par les pays anglo-saxons car très insuffisant sur ses résultats. Le livre du Dr John R. Lee “Équilibre hormonal pour les hommes” de 2004, répond en détail à cette question. En effet, la plupart des cancers occultes de la prostate surviennent sans élévation du taux de PSA, et dans les pays qui ne le mesurent plus, le taux de survie des malades est identique ou meilleur que celui de ceux où l’on pratique l’examen. C’est le cas en Suède où l’on préfère surveiller la maladie. J’ajoute que cet examen, comme beaucoup d’autres, est très anxiogène. C’est une attitude de plus en plus fréquente : prévention = contrôles, analyses, radios, bilan, en ignorant les données des médecines alternatives. On maintient ainsi l’individu dans la dépendance de l’institution éliminant la prise en charge personnelle (par la véritable prévention en amont : diététique, plantes, etc.) au profit de l’industrie pharmaceutique et des laboratoires (cf : déficit abyssal de la sécurité sociale !). En ce qui concerne la prostate, j’ajoute qu’il existe cependant 2 plantes conditionnées en pharmacie (partiellement remboursées) sous les noms de Permixon et Tadenan. Ce sont des extraits de Saw palmetto (appelée aussi Sabal, chou palmiste, Serenoa repens), et Prunus africana (Pygeum africanum). Leur efficacité est prouvée depuis longtemps contre l’hypertrophie bénigne de la prostate et en prévention du cancer. »

Paul G. de l’Isère

La réponse de Sophie Lacoste

L’huile de pépins de courge, l’épilobe, le marron d’Inde, la racine d’ortie, la grenade et le pollen sont autant de substances naturelles qui, elles aussi, peuvent être d’un grand secours en cas de troubles de la prostate !
Quant aux dépistages systématiques, qu’ils concernent le cancer de la prostate ou celui du sein, du côlon, etc., les avis sur leur efficacité sont très controversés ! Il faudrait pouvoir répondre à deux questions essentielles :
1 – Un dépistage systématique entraîne-t-il une réelle baisse de la mortalité ?
2 – Les cancers dépistés auraient-ils évolué ?
La réponse majeure étant de savoir si de tels examens n’entraînent pas de surdiagnostic (et des traitements lourds pour des cancers qui, eux-mêmes, auraient fait moins de dégâts)… Et on ne parle même pas des résultats alarmants et alarmistes avec les incidences psychologiques qu’ils peuvent avoir (l’état psychologique rejaillissant forcément sur l’état physiologique, car nous sommes un tout !) !
En ce qui concerne le cancer du sein, pour lequel il existe un dépistage systématique, on constate simplement que le nombre de cas annuel, en France, a plus que doublé depuis 1980 et, dans le même temps, le nombre de décès imputable à ce cancer a augmenté de 25 %. Or, on sait qu’en 1980, un cancer du sein sur deux seulement était guéri, aujourd’hui, on en guérit trois sur quatre. Malgré tout, l’épidémie et la mortalité flambent… On peut donc penser, en toute logique, que le dépistage systématique a entraîné le traitement de cancers qui n’auraient sans doute jamais évolué ou bien qui auraient spontanément régressé.
Quant aux effets sur le moral que peuvent avoir les examens des marqueurs (pourtant peu significatifs dans nombre de cas), ils sont souvent trop peu pris en compte par les médecins. L’incidence du mental sur les chances de guérison est immense, les médecins semblent parfois l’oublier.

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