Pubalgie
Une douleur au niveau du pubis au moindre mouvement ? Il n’en faut pas beaucoup plus pour suspecter une pubalgie… On devrait plutôt parler de pubalgies, au pluriel, car les pubalgies, autrement dit les douleurs pubiennes, regroupent plusieurs origines différentes et, donc, requièrent des traitements différents.
ZOOM SUR LE PUBIS
Le pubis est une articulation. C’est la « symphyse pubienne ». Contrairement à l’idée reçue, fausse, qui veut qu’elle soit fixe, la symphyse pubienne est pourtant mobile, mais sur de petites amplitudes (1 à 2 mm), et ce, malgré un petit fibro-cartilage situé entre les deux berges osseuses et destiné à les solidariser. Tout dysfonctionnement de ce système musculo-ligamentaire peut déboucher sur une douleur, sans parler des vaisseaux et des nerfs (grands et petits abdomino-génitaux, génito-cruraux….) qui traversent cette zone encombrée.
COMMENT ÇA MARCHE ?
C’est cette petite mobilité articulaire qui est à l’origine des pubalgies. Des facteurs morphologiques favorisent aussi la pubalgie : l’hyperlordose (concavité lombaire très marquée), un bassin projeté vers l’avant ou encore une inégalité de longueur des membres inférieurs (jambe plus courte d’un côté).
UNE DOULEUR TENACE
La douleur de pubalgie est chronique ou aiguë. Elle siège devant le pubis, sur son rebord supérieur ou inférieur. C’est une douleur « en barre » qui peut irradier vers l’abdomen ou vers le testicule, en direction de l’aine et à la face interne des cuisses. Attention, une douleur brutale au niveau du pubis évoque plutôt un accident musculaire aigu : déchirure ou claquage d’un muscle abdominal ou d’un adducteur. Au repos, la palpation du pubis réveille la douleur. Essentiellement clinique, le diagnostic peut être confirmé par la radiographie, qui montre une atteinte osseuse, ainsi que par la scintigraphie et l’IRM.
REPOS D’ABORD…
Chez le sportif, le traitement passe par un repos de 1 à 3 mois et peut nécessiter une intervention chirurgicale en cas d’échec s’il s’agit d’une pubalgie d’origine musculaire. Reste les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les corticoïdes parfois et la mésothérapie.
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