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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Que manger contre l’anxiété et le stress ?

Les bons sucres apaisent, les mauvais énervent. Quant au café, méfiance. La clé alimentaire des troubles nerveux que sont l’anxiété et le stress réside dans ces quelques mots. Mais encore? Comme il y a un bon et un mauvais stress, il y a une anxiété motivante et une anxiété paralysante. Tout est question de curseur. Avant de passer à table, explorons les différents visages de l’anxiété et du stress «graves».

DU STRESS “NORMAL À LA PATHOLOGIE “GRAVE”
Imaginons que, demain, vous passiez un examen médical. Vous êtes sans doute un peu anxieux. Vous vous demandez avec inquiétude «à quelle sauce vous allez être mangé». Rien que de très normal. Autre situation : vous êtes dans un train, vous devez changer à la prochaine gare et la correspondance est très courte. Vous craignez de ne pas parvenir à attraper le second train, surtout avec cette grosse valise à traîner. Encore une fois, normal. Maintenant, imaginez que cet état de stress, d’inquiétude, ne vous lâche jamais. Que du matin au soir vous soyez inquiet de tout et de n’importe quoi. Et ce peut être l’escalade : de «normalement» anxieux, on peut glisser vers… L’anxiété chronique ou généralisée « Il va sûrement pleuvoir aujourd’hui puis qu’il y a un pique-nique organisé, mon poisson va être trop cuit, Marie a 5 minutes de retard j’espère qu’elle n’a pas eu un accident de voiture, malgré le ménage je suis sûre qu’il reste des acariens dans la chambre, mets un pull tu vas attraper froid… »
Cette tension permanente se traduit par des troubles mineurs mais invalidants, comme un mauvais sommeil, une fatigue constante, un mal au ventre, à la nuque, au dos.

=> L’attaque de panique
Elle fond sur vous sans que vous puissiez réagir. Une peur absolue et brutale, qui vous étreint pendant plusieurs minutes et dont vous ne trouvez pas forcément la cause.

=> La phobie
La personne phobique peut plonger dans un véritable état de terreur impossible à maîtriser, juste parce qu’elle se trouve en présence d’un insecte, d’une souris, d’une seringue (peur de la piqûre) ou… du vide.

=> Le TOC, trouble obsessionnel compulsif
On devient obsédé par une idée compulsive, c’est-à-dire qu’on ne peut s’empêcher de suivre un rituel bien précis pour se «protéger». Par exemple, se laver les mains jusqu’à des centaines de fois par jour (crainte de la saleté), retourner 5 fois de suite fermer la porte avant de partir, vérifier 6 fois qu’on a bien coupé le gaz, etc. Les personnes atteintes de TOC ne peuvent pas s’empêcher d’accomplir les gestes «obligatoires», sinon il s’ensuit des sensations extrêmement effrayantes, violentes.

Tous ces troubles nécessitent généralement une prise en charge psychologique et/ou médicale, et ne font qu’empirer en son absence. Mais rappelez-vous toujours que c’est l’esprit qui commande, et que le mental est grandement influencé par ce que l’on mange (ou pas).

ATTENTION À L’ALIMENTATION ANXIOGÈNE
Bien manger, c’est déjà reprendre le contrôle. De son assiette d’abord, de son mental ensuite. C’est un premier pas. Pour autant, méfiance : ne tombez pas dans l’orthorexie, ce nouveau trouble alimentaire qui fait de l’aliment une énième source de stress! Si vous ne pouvez pas avaler une bouchée quand vous ne savez pas d’où viennent l’escalope et les pâtes que vous avez sous le nez, si, pour vous, «c’est bio sinon rien», si vous refusez des invitations chez des amis par manque de confiance, si vous épluchez toutes les étiquettes pour traquer l’additif qui pourrait causer problème, si vous évaluez le grammage de fibres par portion, comptez les calories, déduisez les oméga 3, 6, 9 en de savants calculs… c’est un vrai problème. Aussi préoccupant que l’anorexie et la boulimie, deux déséquilibres directement liés à l’alimentation. Cette dernière ne devrait jamais être anxiogène, ni constituer la réponse à un trouble nerveux!

LES ALIMENTS QUI APAISENT
Heureusement, la nature est bien faite, et nous fournit de quoi tranquilliser notre esprit inquiet et retrouver une certaine sérénité.

En cas de crise anxieuse, une fois n’est pas coutume, offrez-vous immédiatement une douceur, de préférence sous forme de boisson. Même les Chinois recommandent de «sucrer le thé dans les moments de tension». La «pression » redescendra en quelques minutes. Évitez l’association avec des protéines (lait) et des graisses (barres chocolatées) qui ralentissent l’action sédative du sucre. C’est une procédure « d’urgence » : ne boulottez pas du sucré toute la journée ! L’idéal : un thé ou une tisane avec du miel. Buvez très lentement, tranquillement.
Au quotidien, le réflexe n°1 doit être de consommer des aliments à index glycémique (IG) bas («sucres lents») à TOUS les repas.

Les meilleures sources : légumes secs, céréales complètes (y compris pain complet, pâtes complètes), fruits et légumes frais, petits pois. Pas tant pour que la teneur de sucre dans le sang soit stable, mais plutôt parce que les sucres à IG bas favorisent l’absorption du tryptophane par le cerveau. Le tryptophane se transforme en sérotonine, célèbre substance tranquillisante (certains médicaments anti-dépresseurs s’en inspirent beaucoup !).
Le citron, le vinaigre, l’oignon et la cannelle sont des « bons plans » pour abaisser l’IG du repas entier et/ou procurer un léger effet calmant (oignon). N’hésitez pas à les poser sur la table et à en ajouter un petit peu sur vos plats et desserts.
Moins on a de stock de magnésium, moins on supporte le stress, le bruit, les petits revers de la vie. Optez pour de l’eau minérale (Contrex, Hepar, Badoit ou, plus riche que riche en magnésium, la Donat en vente par correspondance), y compris dans vos boissons chaudes (thé, tisanes). Pas un repas sans légumes (verts et secs), fruits oléagineux (amandes, noisettes, noix, pistaches…), fruits de mer (surtout bulots), céréales complètes (riz, pâtes, pain au levain) ou flocons d’avoine ! Et un peu de cacao/chocolat noir en dessert…
Vous saviez que vous n’échapperiez pas aux oméga 3 (saumon, anguille, hareng, maquereau, sardine), grands régulateurs de l’humeur. 3 à 5 plats de poissons gras par semaine, c’est le minimum.

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