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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bébé pleure. Est-ce grave ?

Pour les parents, il n’y a pas plus angoissant qu’un bébé qui pleure, à plus forte raison la nuit. Mais est-ce vraiment grave ? Souffre-t-il ? Doit-on consulter un médecin en urgence ? Sachez décrypter le langage de votre bébé.

Coliques, soif, position inconfortable, froid, fatigue, faim bien sûr, mais aussi couches mouillées et poussées dentaires… Les raisons de pleurer pour un bébé ne manquent pas, notamment lors des deux premiers mois. Car pleurer lui permet de communiquer avec ses parents. En effet, les pleurs sont l’unique langage pour exprimer son mécontentement, sa douleur, son inconfort le plus souvent, mais aussi ses frustrations, sa colère, sa rage ou son ennui. Dans ces 3 derniers cas, il est facile de le comprendre : les pleurs redoublent quand personne ne vient et s’arrêtent immédiatement lorsque quelqu’un s’approche.

Pourquoi pleures-tu ?

Pour un bébé, pleurer représente un effort physique intense qui risque fort, si les pleurs se prolongent, de l’épuiser – il peut s’endormir –, sans avoir pour autant résolu le problème qui les avait déclenchés. Mais les pleurs ne sont pas toujours explicables.

Je m’ennuie

L’ennui et l’envie de retrouver le visage, l’odeur et la voix de sa maman constituent souvent de bons motifs de pleurs. Car un bébé a vite compris que les pleurs ont un effet magique sur ses parents et qu’il ne tarde jamais à être pris dans les bras. C’est après l’âge de 2/3 mois qu’il apprend à « gérer » l’absence. Dès 5/6 mois, une parole ou un regard permet un retour au « calme » plus rapide.

J’ai mal

La douleur est l’angoisse numéro 1 des parents. Tout ou presque peut faire « souffrir » l’enfant, comme le rot non effectué, synonyme d’inconfort gastrique, les couches mouillées et irritantes, le nez bouché qui l’empêche de respirer, sans parler des otites et du reflux gastro-œsophagien. Dans tous ces cas, les pleurs comportent un premier cri, puis un silence suivi par une longue inspiration, avant des cris qui surviennent lors de l’expiration.
Autres causes de pleurs en fin d’après-midi ou en soirée lors des 3 ou 4 premiers mois, les coliques liées à la digestion du lait. L’enfant, tout rouge, se tortille, serre les poings, replie ses jambes et les tend soudainement. Un fond d’eau sucrée permet parfois de calmer les hurlements, mais temporairement. Car d’une manière générale, la douleur est un puissant « stimulant » qui doit inciter à consulter lorsque les pleurs se prolongent plusieurs heures sans raison évidente, a fortiori lorsqu’ils s’accompagnent d’autres signes (pas d’appétit, fièvre, toux, vomissements…). Avec l’expérience, les parents arriveront à mieux discerner ce qui relève des pleurs de douleurs, de l’ennui ou de la séparation.

J’ai faim

C’est la cause principale des pleurs chez l’enfant, surtout la nuit (un bébé réclame entre 7 à 10 tétées ou biberons par 24 heures), qui se manifestent par des cris stridents, suivis par une inspiration et de nouveaux pleurs. L’enfant se jette sur une tétine avec un soulagement de très courte durée – à utiliser avec modération, du fait des risques de déformation du palais – car la « thérapie » véritablement efficace reste le sein ou le biberon.

J’angoisse la nuit

Dans les trois ou quatre premiers mois, outre la sensation de faim, des pleurs nocturnes, lancinants, pareils à une mélopée, pendant 2 à 3 heures correspondraient à une forme d’angoisse du nourrisson, qu’on appelle « spleen du bébé » ou « angoisse de la tombée de la nuit ». L’enfant pleure tout simplement pour retrouver des bras rassurants et s’y endormir, repu de câlins.
Mais nombreux sont les pédopsychiatres qui estiment qu’il n’est pas indispensable d’intervenir par un câlin lorsque les pleurs sont légers. Une présence rassurante et quelques paroles apaisantes sont souvent suffisantes. Ces pleurs nocturnes constitueraient une façon de « décharger » la tension et/ou l’excitation accumulée pendant la journée.

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