Conseil du désordre : violer, oui, mais pas dire la vérité !
Ah, si Sylvie Simon avait encore été des nôtres, elle n’aurait pas manqué de nous faire un bel article…
À la fin du mois de février, le médiatique gynécologue André Hazout a été condamné à huit ans de prison pour avoir violé et/ou agressé sexuellement six patientes. Une trentaine d’autres plaintes n’ont pas été retenues pour cause de prescription. C’est vous dire depuis combien de temps ce médecin abusait de ses patientes. Or, le conseil de l’Ordre des médecins savait tout cela depuis fort longtemps.
Les premiers signalements au conseil de l’Ordre datent de 1988 (des faits aujourd’hui largement prescrits !). Il a donc fallu attendre la première plainte au pénal, en 2005, pour que ça commence à bouger ! Combien de femmes violées entre temps ?
Et que fait le conseil de l’Ordre ? À quoi occupe-t-il son temps ? À faire des parodies de procès à des médecins qui veulent soigner leurs patients plutôt que des maladies et qui « osent » personnaliser leur traitement et ne pas suivre à la lettre les protocoles standardisés pour sauver un maximum de patients ? Ou bien sanctionner les professeurs Even et Debré pour avoir osé dire la vérité sur les médicaments (ils ont écopé d’une interdiction d’exercer alors qu’ils n’exercent plus depuis longtemps, mais font appel de cette décision symboliquement très lourde).
C’est donc un conseil du désordre ! Sylvie Simon explique tout cela en détail dans son dernier ouvrage.
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