Pissenlit, mon amour…
« Cette fois-ci, je vais seulement parler des pissenlits… Mon amour pour cette plante magique fait rire tous mes amis en France. Pourquoi ? Parce que je sors le matin avec un sac et un couteau. Parce qu’ils voient dans mon frigo des bouteilles remplies de bouillon de pissenlits… »
Depuis 2012, je vis en France. Dès mon arrivée, j’ai appris l’expression « manger les pissenlits par la racine » qui renvoie à la mort… D’accord ! Quand on sera sous la terre, on aura tout le temps de devenir amis avec les racines des pissenlits qui sont nombreuses… Mais en attendant, chers amis, la terre nous offre généreusement ce cadeau pour une vie plus longue et plus saine.
UNE PLANTE MAGIQUE
Cette plante magique (Taraxacum officinale) est un bon exemple pour montrer que les plantes sauvages ont souvent beaucoup plus à offrir que les plantes génétiquement modifiées. Ses feuilles et sa racine renferment une étonnante variété de minéraux et de vitamines.
Outre sa grande richesse en potassium, le pissenlit contient une bonne quantité de fer, de cuivre, de silice et de calcium, et une incroyable quantité de vitamines B, des vitamines A, C, D et K. Et ce n’est pas tout. Anti-oxydante, la plante élimine les toxines. Le terme en français vient de « pisse-au-lit », ce qui traduit bien ses effets contre la rétention d’eau et les problèmes rénaux. Les herboristes attribuent aussi au pissenlit des effets bénéfiques sur le système digestif. Les feuilles agissent plutôt sur les reins, tandis que la racine agit sur les troubles du foie, de la vésicule biliaire et de l’intestin. J’ai constaté personnellement son efficacité en cas de constipation, d’hémorroïdes et de digestion difficile.
Outre ses usages traditionnels connus, le soin des troubles du foie et de la vésicule biliaire, on peut aussi le mettre à contribution en cas d’anémie, de fièvre ou de douleurs rhumatismales. En médecine chinoise, il est utilisé depuis très longtemps pour traiter l’hépatite, le cancer et pour améliorer la résistance immunitaire aux infections des voies respiratoires.
Pour réaliser cette chronique, j’ai fait quelques recherches et j’ai appris deux choses que j’ignorais : saviez-vous qu’en France, au début du XXe siècle, on récoltait les fleurs (jaunes) pour en faire du vin artisanal très apprécié qu’on disait fortifiant ? Sans perdre de temps, je vais chercher la recette de ce vin et commencer à le préparer… Parce que j’adore le vin et le pissenlit ! La deuxième chose que j’ai apprise m’a vraiment surprise : saviez-vous qu’en France, la tradition consiste à faire un vœu lorsque l’on souffle sur les pistils de ce petit génie ? Comme quand on frotte une lampe à huile ou que l’on voit une étoile filante… Je suis fière de venir de la Famille Pissenlit…
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