Dépistages systématiques des cancers du sein et de la prostate : ils suscitent la réflexion
3 études considérées comme des plus sérieuses montrent que le dépistage n’a pas réduit significativement le taux de décès par cancer du sein, après un suivi de 13 ans, en comparaison du taux observé chez des femmes qui n’ont pas été dépistées. En Europe, le consensus général propose le dépistage systématique tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. On peut même dire que les femmes reçoivent des courriers qui ne leur laissent pas vraiment le choix, tant ils sont alarmistes. Pourtant, d’après une très récente étude dont les résultats sont parus dans le Lancet, les femmes qui sont bien informées sur le cancer du sein et son dépistage (et qui ont bien compris les risques de sur-diagnostic et de sur-traitement) associé à la mammographie ont des intentions de participation revues à la baisse, par rapport à des femmes mal informées. La même réflexion s’était posée, il y a quelques années, avec le dépistage systématique du cancer de la prostate (dosage du PSA) qui comportait lui aussi des risques importants de sur-diagnostic et de sur-traitement.
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