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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La maladie de Verneuil

Une forme d'acné qui touche les grands plis du corps

Appelée également « hidrosadénite suppurée », la maladie de Verneuil correspond à une infection des grands plis cutanés (aine, aisselle…) liée à une inflammation des glandes sudoripares. On la compare parfois à une forme d’acné.

La maladie de Verneuil (MV) fait partie des maladies rares dites « invisibles » ou « cachées » qui ne bénéficient malheureusement pas de l’intérêt des médias, faute de visibilité, justement. Et pourtant, les malades éprouvent non seulement une souffrance physique liée aux abcès, mais aussi une souffrance psychique et un préjudice au quotidien (difficulté d’exposer son corps au regard des autres…). La MV n’est peut-être pas aussi « spectaculaire » que certaines maladies rares neurologiques ou musculaires, mais elle n’en demeure pas moins handicapante. Et elle s’avère particulièrement douloureuse. 4 % des 11/30 ans seraient concernés. Elle touche indifféremment l’homme ou la femme.

UNE MALADIE GÉNÉTIQUE ?
La MV serait plurifactorielle, liée à une production excessive de sueur (source de macération locale), à une obstruction des glandes sudoripares et des follicules pileux, l’ensemble se compliquant d’une contamination bactérienne à l’origine des symptômes infectieux. On la soupçonne d’être d’origine génétique, car il existe des cas familiaux. Signalons que le tabagisme, les modifications hormonales (ménopause), la chaleur, le stress, le surpoids et l’obésité prédisposent à la survenue d’une MV. Elle serait également plus fréquente chez les patients souffrant aussi d’une maladie de Basedow (forme particulière d’hyperthyroïdie) ou de maladie de Crohn (atteinte digestive).

LE DIAGNOSTIC
À un stade avancé (stade 3 de la maladie), la MV est facilement diagnostiquable.
Mais au stade 1 de la maladie, lorsque les lésions sont discrètes ou peu fréquentes dans l’année, la MV n’est pas toujours découverte.

ABCÈS DES GRANDS PLIS
La MV se présente sous la forme de suppurations ou d’abcès situés dans les grands plis du corps, essentiellement au niveau des aisselles et de l’aine. L’infection se traduit par des nodules sous-cutanés isolés qui se regroupent pour former des amas inflammatoires. À l’instar des furoncles, les nodules s’ouvrent à leur sommet pour émettre du pus.

PAS CONTAGIEUSE
Bien qu’infectieuse, la MV n’est pas contagieuse et ne peut être considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST, MST).

ANTISEPTIQUES ET CHIRURGIE
Il n’y a pas de traitement de fond de la MV. Les médecins ont surtout recours aux antibiotiques. Les anti-inflammatoires permettent de soulager la douleur. La chirurgie est indiquée, en urgence devant certains abcès de taille importante. Dans les formes particulièrement graves, on fait également appel à la greffe de peau.

PRÉVENTION
S’il n’est pas possible d’éviter la maladie, on peut toutefois diminuer l’intensité des lésions :
– Nettoyer les zones concernées avec un savon antibactérien en prévention comme lors des poussées.
– Porter des vêtements amples en coton en évitant les vêtements synthétiques ou moulants sur les zones de frottement.
– Éviter le rasage des zones à risque.
– Perdre du poids si nécessaire.
– Arrêter le tabagisme.

AUTRES APPELLATIONS
– Hidrosadénite suppurée
– Acné apocrine
– Acné des plis ou des grands plis
– Maladie de Velpeau

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