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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mesurer son souffle ? … Rien de plus facile avec le Peakflow !

Qu’il s’agisse d’asthme, de bronchite chronique, ou d’emphysème, la mesure du souffle est essentielle afin d’apprécier le retentissement de la pathologie pulmonaire sur le fonctionnement respiratoire. Une mesure rendue possible au patient à domicile par l’usage du « peakflow », un appareil simple d’usage vendu en pharmacie.

La plupart des pathologies pulmonaires chroniques se traduisent d’une manière ou d’une autre par une altération de la fonction respiratoire portant sur l’inspiration, l’expiration ou bien sur les deux. L’air circule mal. Cette obstruction des voies respiratoires, plus ou moins sévère, risque d’entraîner une baisse des volumes d’air inspirés ou expirés, néfastes au final à l’oxygénation de l’organisme. D’où l’intérêt de la mesure du souffle pour chiffrer la capacité respiratoire, mais aussi juger de l’évolution naturelle de la maladie, de l’efficacité du traitement et/ou de la gravité de l’atteinte.

En première intention, la mesure du souffle à domicile ou au cabinet médical permet également d’évoquer l’existence d’une pathologie respiratoire (asthme, bronchite…). Si les EFR, autrement dit les épreuves fonctionnelles respiratoires pratiquées chez le pneumologue, demeurent indispensables en matière de diagnostic et de prise en charge, il est possible d’apprécier de façon relativement précise et facile la fonction respiratoire globale d’un individu à l’aide d’un ustensile appelé « Peakflow » (PF)* et vendu en pharmacie (5 à 10 € selon les modèles). Signalons qu’il existe également des PF électroniques, autour de 35 €.

Cylindre gradué

Le PF se présente sous la forme d’un petit cylindre creux pourvu d’un embout, d’un curseur en plastique (aiguille) et d’une graduation exprimée en litre d’air expiré par minute, de 50 à 900 l/mn environ selon les modèles. En soufflant par l’embout, l’air repousse d’autant le curseur en plastique. Il ne reste plus qu’à noter le chiffre indiqué par le curseur pour obtenir la mesure du souffle ou plus exactement, de l’effort fourni par le patient. Le chiffre obtenu correspond au débit maximal d’air qu’il lui est possible d’expirer. En d’autres termes, le PF mesure la vitesse maximale à laquelle l’air peut sortir des poumons. Ce débit d’air instantané est corrélé à l’état de la fonction respiratoire globale de la personne.

En pratique

En pratique, le patient doit expirer de toutes ses forces par l’embout en gonflant la poitrine au maximum et en soufflant le plus fort et le plus vite possible dans l’appareil, mais sans gonfler les joues ni introduire sa langue dans l’embout. Du fait des différences possibles entre les marques, le PF utilisé doit toujours être le même. Trois tentatives successives sont nécessaires pour déterminer la meilleure valeur. Le chiffre le plus élevé est retenu, sachant que le curseur atteint sa valeur maximale dans les 20 premières millisecondes du souffle. On conseille d’effectuer deux mesures par jour, au lever et au coucher, dans le cadre du suivi d’une pathologie respiratoire chronique (asthme, bronchite…). Les valeurs doivent être reportées sur le carnet de surveillance ou mieux, sur un graphique. Le médecin peut suivre ainsi l’évolution de la maladie et l’efficacité du traitement.

Valeurs normales…

Le résultat doit être interprété en fonction du sexe, de l’âge et de la taille du patient.
Les différentes valeurs sont indiquées sur les PF. En moyenne, la valeur normale du PF est de :

  • 500 à 600 l/mn ou plus pour les hommes.
  • Environ 450 l/mn pour les femmes.
  • Environ 250 l/mn pour un enfant de 10 ans.

… et pathologiques

On considère que la mesure normale donnée par le PF doit se situer aux alentours de 20 % de la valeur théorique de référence : entre 80 % et 100 % de la valeur attendue pour votre sexe, âge et taille, tout va bien. Entre 50 et 80 %, la maladie est mal contrôlée et une aggravation rapide est possible dans les heures qui suivent. En dessous de 50 %, la fonction respiratoire est déjà bien altérée : il s’agit d’une urgence médicale !
En conclusion, si vos valeurs baissent régulièrement ou s’aggravent brutalement, a fortiori en cas d’asthme et ce, malgré le traitement, n’hésitez pas à consulter votre médecin !

* Le Peakflow prend parfois le nom de « débitmètre de pointe », de « débitmètre expiratoire de pointe » ou encore de « test d’expiration ».

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