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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le Sérodiagnostic

Quelques gouttes de sérum suffisent pour diagnostiquer une infection et l’agent infectieux en cause. C’est le sérodiagnostic.

À la base du diagnostic infectieux

Le sérodiagnostic infectieux permet de déceler une maladie infectieuse par l’analyse du sérum sanguin. Ce n’est pas l’agent infectieux que l’on recherche directement dans le sang, mais la preuve indirecte de sa présence (ancienne ou récente), autrement dit l’anticorps, et ce pour la simple raison que l’agent infectieux, qu’il soit bactérien, parasitaire, et surtout viral, est d’une taille infinitésimale telle que la probabilité de le mettre en évidence sur une simple gouttelette sanguine est extrêmement faible. Autre intérêt du sérodiagnostic, certains germes restent localisés dans leur organe de prédilection (passage sanguin rare), et difficiles donc à débusquer. En revanche, il est beaucoup plus facile de retrouver et de doser l’anticorps qui en résulte.

⇒ En pratique, une simple prise de sang suffit à prélever du sérum. Pour l’analyse, les spécialistes utilisent diverses techniques comme l’immunofluorescence, les dosages radio-immunologiques ou encore l’immunoenzymologie.

Anticorps

L’anticorps est une arme de guerre anti-infectieuse d’une précision redoutable. Sécrété par le système immunitaire et notamment certains globules blancs (lymphocytes, plasmocytes), l’anticorps est une protéine très complexe dirigée contre un agent infectieux « étranger » à l’organisme et qui va le neutraliser. On parle également d’immunoglobuline (Ig). En d’autres termes, retrouver une Ig particulière dans le sang permet d’affirmer que l’organisme a été en contact avec l’agent pathogène qui lui est associée.

En pratique, il est également possible de faire une sérologie pour les pathologies non infectieuses qui concernent le système immunitaire comme les maladies auto-immunes, par exemple.

Infection récente ou ancienne ?

Mieux, le sérodiagnostic permet également de savoir si l’infection est récente (l’agent pathogène est encore présent dans l’organisme) ou ancienne (absence de l’agent pathogène) en fonction du type d’Ig retrouvée (il en existe 5 classes : IgA, IgM, IgG, IgD, IgE). En effet, les Ig ont une « date d’expiration » qui permet de dater l’infection. Dans de nombreuses situations infectieuses, cette datation est essentielle car elle conditionne le traitement. Ainsi, la présence d’IgM associée à des IgG atteste d’une infection récente, voire d’une première infection, alors que des IgG stables dans le temps, 15 jours après un premier sérodiagnostic, attesteraient d’une infection ancienne et protégeraient contre une nouvelle contamination.

En pratique

Deux prélèvements sanguins réalisés à au moins 2 à 3 semaines d’intervalle (voire plus) sont nécessaires. Tout dépend de l’agent infectieux recherché. Cet intervalle correspond au développement des anticorps entre le tout premier contact et la possibilité de commencer à les retrouver en nombre suffisant dans le sang.

Schématiquement :

⇒ L’absence d’anticorps correspond à la séronégativité. Il n’y a donc pas d’infection pour l’agent infectieux recherché.
⇒ La séropositivité correspond à la présence d’anticorps au-delà d’un seuil, jugé significatif, attestant d’un contact antérieur entre l’agent infectieux et l’organisme. Ce seuil de positivité dépend beaucoup de la technique de laboratoire utilisée et du type d’infection. En pratique, il y a donc une marge d’erreur possible lorsque le dosage tourne autour de ce seuil.

Sérodiagnostics principaux

  • HIV (virus du sida)
  • Herpès (virus)
  • Virus des hépatites (C, B…)
  • Bilan prénuptial (virus de la rubéole, cytomégalovirus, HIV, parasite de la toxoplasmose…)
  • Paludisme
  • Infections génitales (mycoplasmes, chlamydiae, syphilis…)
  • Brucellose
  • Salmonelloses
  • Légionellose.

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