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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bien comprendre son INR… Pour mieux le surveiller !

Les patients sous antivitamines K connaissent bien l’INR, autrement dit « l’International Normalized Ratio », l’un des marqueurs principaux de la coagulation. Trois lettres mystérieuses qui concentrent l’inquiétude de nombreux patients lorsque le chiffre attendu est trop bas ou au contraire trop élevé.

Difficile de parler de l’INR sans aborder le phénomène complexe de la coagulation. Après une blessure, tout commence par le colmatage du vaisseau ou du capillaire lésé. Leurs berges sécrètent des substances chimiques à l’origine d’un spasme vasculaire, autrement dit une contraction des parois du vaisseau (qui contient des fibres musculaires contractiles) destinée à rapprocher les bords du vaisseau. De façon quasi simultanée, les plaquettes sanguines entrent dans la danse pour colmater la brèche, à la manière d’un bouchon. Ce bouchon, ou « clou plaquettaire », sert de trame pour la prochaine étape.

Vitamine K

Cette troisième étape nécessite l’intervention de 13 substances chimiques appelées facteurs de coagulation, destinées à renforcer le clou plaquettaire encore fragile. Elles ont un effet domino, chacune activant la suivante et ainsi de suite, pour aboutir à la formation d’un caillot solide et efficace. C’est à ce stade qu’intervient la vitamine K, indispensable à l’action de certains des facteurs de coagulation (facteurs 2, 7, 9, 10). En d’autres termes, lorsqu’il manque de la vitamine K (par insuffisance d’apport alimentaire), lors de certains traitements ou en cas de prise d’un médicament anticoagulant « antivitamine K » (Sintrom, Préviscan, Coumarine…), la coagulation s’effectue mal. C’est l’effet souhaité dans de nombreuses pathologies où il existe un risque de thrombose (occlusion) artérielle, veineuse ou coronarienne (cœur).

Marqueurs de coagulation

Plusieurs marqueurs permettent de mesurer l’état de la coagulation, comme le temps de saignement (TS), le temps de céphaline kaolin (TCK) et surtout le temps de Quick (TP). C’est avec ce dernier, qui étudie le fonctionnement des facteurs de coagulation reliés à la vitamine K, qu’est calculé l’INR. En pratique, on l’obtient par le rapport du TP du patient divisé par un TP provenant d’un témoin. L’INR ainsi obtenu correspond à une mesure standardisée qui ne dépend plus du réactif ou de la machine utilisés pour effectuer le test, ni même du laboratoire. En clair, il est donc possible de comparer des résultats d’INR provenant de laboratoires différents aux techniques de calculs différentes. Un simple prélèvement de sang suffit. Il est recommandé d’être à jeun. Les résultats sont rapides (sous 24 heures). Dans les premiers jours du traitement, plusieurs prélèvements sont effectués afin de juger de la rapidité d’efficacité du traitement. D’une façon générale, l’équilibre de l’INR est assez difficile et des ajustements sont souvent nécessaires au cours du traitement.

Quelques valeurs

En pratique, la surveillance de l’INR ne concerne que les patients placés sous antivitamines K. La surveillance de l’INR permet de juger de la nécessité ou non d’augmenter les doses d’anticoagulants selon le chiffre obtenu et la valeur cible souhaitée.

De façon générale :

• Les patients sans traitement anticoagulant ont un INR compris entre 0,8 et 1,2.
• En deçà de 2 chez le patient traité, il existe un risque de thrombose.
• Les patients présentant une thrombose vasculaire aiguë, une embolie pulmonaire, une phlébite, une arythmie cardiaque ou qui nécessitent une prévention de l’infarctus du myocarde doivent avoir un INR compris entre 2 et 3.
• En cas de pose de prothèse valvulaire cardiaque ou d’embolies pulmonaires à répétition, on conseille un INR compris entre 3 et 4,5.
• Le risque hémorragique sérieux commence au-delà de 5.

Et l’alimentation ?

Certains aliments sont riches en vitamine K et peuvent abaisser l’INR :
• choux-fleurs
• épinards
• huile de colza
• foie de porc et de veau
• brocolis
• poisson
• petits pois.

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