communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le jeûne, mode d’emploi

Même les médecins les plus récalcitrants commencent à être convaincus de ses bienfaits ! Le jeûne est décidément la méthode la plus simple, la moins chère et la plus naturelle pour rester en bonne santé ! Et tout le monde peut s’y essayer… Vous verrez, après, on ne peut plus s’en passer. Et pour vous faciliter la découverte, G. Bölling et moi-même avons concocté un guide pratique.

EN VOICI QUELQUES MORCEAUX CHOISIS
La perte de poids est souvent la première motivation de celles et ceux qui décident de jeûner. Et c’est vrai qu’après une semaine sans manger, on a maigri, il n’y a aucun doute ! D’autant plus si on a consacré cette semaine à faire de la randonnée. Les résultats sont parfois même spectaculaires. Mais si on ne fait que jeûner une semaine, sans penser plus loin, l’effet sera de courte durée.
Donc, si viser l’amincissement est un objectif louable, il demande un investissement et des efforts au-delà d’une semaine, et le jeûne ne doit être considéré, dans cette affaire, que comme un starter !

Les différents effets
– Sur le cerveau
Normalement, notre cerveau est nourri par le sucre que nous consommons : celui en provenance des boissons sucrées, des sucreries, du miel, des fruits, mais aussi de toutes les céréales raffinées (pain blanc, pâtes, riz, etc.). Après 24 heures de jeûne, le corps n’en a plus en réserve. Il met alors en place un processus appelé la néo-glyco-genèse : le foie produit du glucose à partir des réserves de graisse via les corps cétoniques. Le Pr Hasselbalch, neurologue danois, a découvert que les corps cétoniques fournissaient l’alimentation idéale du cerveau.

– Sur la tension
Après 24 heures de jeûne, la tension commence à baisser.

– Sur la peau
L’expérience montre que le corps a besoin de dix jours de jeûne pour refaire la totalité de la peau : le teint devient éclatant, on rajeunit ! Un gommage enlèvera les cellules détachées avant le jeûne et le travail est terminé.

– Sur la vitalité
Un tiers de notre énergie quotidienne assure le métabolisme de base : régulation de la température du corps, circulation et respiration. Le deuxième tiers est utilisé pour digérer et assimiler la nourriture. Le troisième tiers est à notre disposition pour mener notre vie comme bon nous semble. Un rendement de 33 % est appréciable, il nous assure une bonne vitalité. Deux facteurs peuvent gâcher cette belle image : manger trop et ne pas bouger régulièrement : en mangeant trop, la nourriture n’occupe pas un tiers, mais plutôt la moitié de notre énergie quotidienne, à cause de la digestion.

– Sur le système immunitaire
La stimulation du système immunitaire est l’une des raisons du jeûne diététique. Innombrables sont les témoignages de jeûneurs qui passent l’année qui suit le jeûne sans le moindre problème de santé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines caisses de santé, en Allemagne, remboursent une semaine de jeûne préventif.

COMMENT JEÛNER ?
Bien sûr, vous pouvez jeûner seul(e), surtout si vous vivez seul(e). Mais si vous avez de la famille, jeûner seul(e) est ingrat : voir les autres manger, ou faire à manger pour les autres et ne pas manger soi-même – c’est bizarre comme situation et pas facile à vivre. Si vous avez la chance de connaître des personnes qui seraient d’accord pour le faire avec vous – allez-y et organisez la semaine avec eux. Ou alors adressez-vous à l’un des centres de jeûne qui organisent régulièrement des semaines de jeûne, souvent associés à la randonnée.

LE JEÛNE A L’EAU OU AUX JUS ?
Pour les Russes, qui sont des adeptes du jeûne depuis fort longtemps et chez qui le jeûne thérapeutique a fait l’objet de nombreuses études scientifiques, un jeûne est forcément un jeûne à l’eau, ou alors ce n’est pas un jeûne.
Pour Otto Buchinger, la prise d’un peu de jus de fruit et de bouillon permet de rendre l’expérience plus supportable en allégeant les « crises » (moment où on ne se sent pas bien pendant le jeûne : vertiges, palpitations, maux de ventre, de tête…). C’est cette méthode qui est généralement proposée dans les centres de jeûne en France, sans aucun doute parce qu’elle est moins « effrayante » puisqu’on ingère, avec ces jus, quelques calories (attention, jamais plus de 250 kcal).

COMMENT SORTIR DU JEÛNE ?
La reprise alimentaire est, pour votre santé, quasiment aussi importante que le jeûne.
C’est une période qui devra durer au moins aussi longtemps que votre abstinence de nourriture (si vous avez jeûné une semaine, comptez donc une semaine également) et durant laquelle vous reviendrez progressivement à une alimentation « normale ».

En pratique : avant de vous réalimenter, il faut « remettre en route » le système digestif. Une heure avant la « reprise » alimentaire, vous prendrez donc un « en-cas » lubrifiant : quelques pruneaux et deux cuillerées à soupe de graines de lin qui auront trempé une journée ou une nuit dans un grand bol d’eau. Vous mâchez les pruneaux et avalez directement les graines de lin. Ensuite, vous commencez par un repas « léger » et votre alimentation reprend en douceur avec des végétaux. Veillez à augmenter progressivement le volume de vos repas, sans jamais vous forcer, écoutez votre corps.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

Produit

À lire aussi

Sélection de recettes d’Anaïs Dufourneau

Les tout premiers et fidèles lectrices et lecteurs de notre magazine ont pu, des années durant, découvrir chaque mois une nouvelle recette de cette cuisinière émérite et érudite. Elle nous a quittés il y a trois ans, mais nous ne l’avons pas oubliée.
En souvenir d’Anaïs, et pour fêter la nouvelle année, nous avons sélectionné pour vous quelques délices à réaliser, extraits de son ouvrage paru en 2006 Les Savoureuses Recettes d’Anaïs Dufourneau.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois