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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La Gynécomastie

Une forte poitrine... Mais chez l’homme !

La gynécomastie, autrement dit l’augmentation du volume des seins chez l’homme, peut faire sourire dans un premier temps. Mais attention, ce symptôme inesthétique handicapant peut cacher une pathologie plus grave.

Contrairement à une idée reçue, avoir des seins ne concerne pas uniquement les femmes. Chez les hommes, la gynécomastie correspond à l’augmentation du volume de la glande mammaire. Plus qu’une maladie, la gynécomastie est un symptôme qu’on aurait tort de cantonner à un préjudice simplement inesthétique. En effet, dans certains cas, une augmentation de volume des seins peut être révélatrice d’une pathologie grave. D’où l’intérêt d’un bilan lorsque la gynécomastie est soudaine, franche, ou inexplicable. Le bilan dépend de l’orientation diagnostique (âge de survenue, conditions de survenue, importance, bilatéralité ou non…), des résultats de l’interrogatoire du patient, de ses antécédents personnels ou familiaux et des résultats des examens complémentaires qui nécessitent au minimum un examen de sang.

QUAND LA GYNÉCOMASTIE EST NATURELLE
Dans la plupart des cas, la gynécomastie correspond à une augmentation physiologique, naturelle, ou explicable du volume des seins. Toute augmentation du volume des seins n’est pas forcément grave et ne concerne pas nécessairement la glande mammaire. Si l’examen clinique est important, les examens complémentaires ne sont donc pas toujours forcément utiles.

SEINS ET MÉDICAMENTS
Dans un autre grand nombre de cas, la gynécomastie correspond à l’effet secondaire d’un traitement prescrit dans des pathologies fréquentes :
=> Hypertension : spironolactone (Aldactone)
=> Ulcère de l’estomac : cimétidine (Tagamet)
=> Insuffisance cardiaque : digitaline
=> Nausées : antinauséeux (Motilium)
=> Maladies psychiatriques : neuroleptiques
=> Cancer de la prostate : œstrogènes.
Liste dans laquelle on peut rajouter également le dopage avec l’usage des stéroïdes et amphétamines.

SIMPLE DÉSÉQUILIBRE HORMONAL
Un simple déséquilibre hormonal entre les hormones masculines (testostérone) et féminines (œstrogènes) peut expliquer un grand nombre de cas de gynécomastie.

EN PASSANT PAR LES TUMEURS DU SEIN…
Même s’il ne s’agit pas d’une gynécomastie à proprement parler (pas d’augmentation de la glande mammaire), toute augmentation de la taille des seins, a fortiori d’un seul côté, nécessite une palpation comme chez les femmes, la hantise étant de passer à côté d’un authentique cancer du sein.

… MAIS PAS SEULEMENT
Curieusement, certaines tumeurs situées à distance des glandes mammaires, sans qu’il s’agisse de métastases, peuvent provoquer une gynécomastie, comme les tumeurs de l’estomac, du poumon, du rein ou du testicule. L’examen clinique (palpation des testicules), un bilan pulmonaire (radiographie pulmonaire) et rénal (échographie) sont donc indispensables lorsqu’aucune cause évidente n’a été retrouvée.

ABLATION CHIRURGICALE
Signalons que, plus une gynécomastie est ancienne, plus elle risque d’être chronique par fibrose de la glande. Sans surprise, le traitement de la gynécomastie passe d’abord par la suppression de la cause. On peut également essayer de réduire le volume avec le tamoxifène (Nolvadex), un médicament anti-œstrogènes prescrit en cas de cancer du sein chez la femme. Ce n’est qu’en cas d’échec, et lorsque la gynécomastie s’avère particulièrement mal « tolérée », qu’une intervention chirurgicale peut être décidée, par liposuccion ou ablation de la glande mammaire selon les cas.
> Certaines pathologies enzymatiques.

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