« J’ai 27 ans et je souffre d’un problème d’ovaires polykystiques (SOPK) qui malmène ma vie… Cela se traduit chez moi par une acné importante et permanente sur le visage surtout, et les épaules, le dos. J’ai du pus dans les boutons du visage, les pores sont bouchés et j’ai aussi des boutons rouges sous-cutanés profonds, pas mal de cicatrices. J’ai ce problème depuis l’âge de 16 ans et rien ne vient à bout de cela. J’ai consulté des dermatologues et suivi divers traitements (antibiotiques, crèmes, pilule contraceptive…). J’ai une alimentation saine, je mange peu de viande et de poisson, peu de fromages de vache, au profit de brebis et chèvre. J’aime les épices que j’utilise dans presque tous mes plats (…). Je ne prends aucun médicament. J’ai un stérilet que je supporte bien. Mes cycles menstruels ont tendance à être courts (23 –
24 jours) et mes règles durent entre 5 et 6 jours. J’ai testé homéopathie et acupuncture mais peut-être ne suis-je pas vraiment tombée sur des praticiens à l’écoute de mon problème ; à l’époque je ne savais pas que j’étais atteinte du SOPK. Je suis désespérée de ne pouvoir vivre une vie sociale normale et je m’enferme, de plus en plus, chez moi et sur moi-même. Que puis-je faire pour espérer voir cette acné diminuer ? Quelqu’un peut-il m’aider, me conseiller ? »

Mme B. de Haute-Savoie

Quelques jours après avoir reçu le courrier de Mme B. de Haute-Savoie qui est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques, une lectrice, souffrant également de cette maladie, nous a écrit pour nous donner son témoignage.

« Je vous écris ce courrier – témoignage pour vous parler de mon expérience au sujet du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), en espérant qu’il pourra aider quelques-unes atteintes de ces “saloperies de nouveaux maux féminins”. On m’a diagnostiqué un SOPK il y a maintenant quatre ans environ. Je l’ai appris grâce à une échographie suite à l’arrêt de la pilule : mes cycles menstruels étaient anarchiques et je voulais comprendre pourquoi. Je précise que j’ai aujourd’hui 29 ans et pas encore d’enfant, le projet fait son chemin. Le diagnostic tombe donc à mes 25 ans avec les paroles habituelles du gynéco : “Ça ne se guérit pas, c’est évolutif, blablabla…”.

Il y a un an, par éthique et pour ma santé, j’ai décidé de passer au naturel (cosmétiques, lessive, etc.) : huile végétale pour le visage, shampooing solide ou bio pour les cheveux et surtout savon (Alep, etc.) pour le corps. Je fais également ma lessive maison à base de savon de Marseille. Résultat : mes cycles sont passés de 85 jours (65 parfois, puis 70…) à 35 ou 40 jours ! Ils sont de plus en plus réguliers et mon corps me parle de plus en plus pour m’annoncer l’arrivée de mes règles. À l’heure actuelle, mes cycles sont réduits à 35 jours (c’est juste fou !). En effet, j’ai également essayé les infusions de feuilles de framboisiers et d’achillée millefeuille qui ont anéanti toutes les douleurs liées à mes cycles et ma dystrophie ovarienne.

Je suis également passée à la coupe menstruelle (à défaut, aux protections périodiques plus naturelles). Je suis aujourd’hui convaincue que la régularisation de mes cycles est en bonne partie due à ces petits gestes naturels simples qui ont évincé une partie des perturbateurs endocriniens qui nous entourent sournoisement.

J’ai également entrepris une mini-cure de capsules d’huile d’onagre qui a été également bénéfique, notamment sur mes douleurs prémenstruelles (je l’ai arrêtée car cela me provoquait des maux d’estomac).
J’espère que ce témoignage pourra aider d’autres jeunes femmes et notamment, si elles ont, comme moi, un projet d’enfant(s). Ça ne coûte rien d’essayer. »

Aude P. de Vendée

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• Rebelle-Santé n° 202