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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Guérir l’éreutophobie…

... pour ne plus avoir peur de rougir en public

Quoi de plus émouvant que quelqu’un qui rougit et qui montre ainsi sa fragilité émotionnelle ? Pourtant, la pathologie anxieuse qui correspond à la peur maladive de rougir en public est un grave handicap social.

« J’évite de sortir de chez moi car j’ai peur de rougir devant les autres » ou « Jamais je n’oserai le(a) regarder car je vais rougir ». Deux phrases habituelles parmi d’autres et prononcées par les « éreutophobes », autrement dit ceux qui ont une peur obsédante de rougir en public, une phobie sociale qu’on appelle aussi érythrophobie*. Ce rougissement n’est pas imaginaire. Il correspond à une vasodilatation intense, une bouffée de chaleur liée à un afflux de sang remontant du ventre ou du thorax vers le cou et le visage. Il s’agit d’une peur maladive. Et compréhensible dans la mesure où les éreutophobes rougissent en moyenne entre 20 à 30 fois par jour !

De la simple rougeur…

5 % à 10 % des Français présentent une phobie sociale : peur de parler en public, peur de la foule, peur d’être jugé… Parmi eux, 20 % souffriraient d’éreutophobie, soit environ 1 % rapporté à l’ensemble de la population. Pour autant, le simple fait de rougir, partagé naturellement par 10 % de la population, ne constitue pas nécessairement de l’éreutophobie. On peut rougir de plaisir, lors de certaines situations gênantes, de désir ou encore de colère, c’est-à-dire rougir en public sans être atteint d’éreutophobie dans la mesure où ce symptôme ne déclenche pas de trouble anxieux et ne s’accompagne pas d’évitement des situations à risque.

… à l’éreutophobie maladive

Les phobies – c’en est une –, quel que soit l’objet phobique (les autres, la peur du vide, les araignées, les serpents…), ont toutes en commun l’anticipation (ici la peur de rougir) et la mise en place de stratégies d’évitement des situations à risque.

De la peur du regard des autres…

Le regard des autres détermine en grande partie l’éreutophobie. Et ceux qui en souffrent ne se contentent pas de la peur maladive de rougir en public ou de la peur d’être jugé par les autres ou tout simplement observés. Ils souffrent également d’une forme de honte, d’un sentiment de dévalorisation, de l’impression d’être ridicule ou d’être vulnérable. Certaines théories de l’éreutophobie suggèrent même que le rougissement serait un signe de subordination, voire de soumission à l’autre.

… jusqu’à l’isolement social

Comme avec toute phobie, sociale ou non, les éreutophobes vont tout faire pour éviter les situations « à risque ». Ils se coupent progressivement des environnements sociaux ou professionnels et s’isolent, évitent les rencontres des personnes du sexe opposé, arguant d’une timidité maladive ou d’un manque de confiance en eux. Certains vont même jusqu’à couper les ponts avec leurs proches ou leur famille.

Un nécessaire travail sur soi

Antidépresseurs, anxiolytiques, bétabloquants… La tentation de traiter en première intention l’éreutophobie par les médicaments classiques de la pharmacopée psychiatrique ou cardio-vasculaire (bétabloquants) n’est pas justifiée. Le traitement est d’abord psychologique, à l’instar des autres phobies.

Évaluez votre éreutophobie

Faites le test QES : http://pelissolo.over-blog.com/article-mesurer-votre-ereutophobie-97998977.html

*Dans certains cas, l’érythrophobie désigne la peur de la couleur rouge.

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