communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Jeûne et chimio : des résultats convaincants

Une nouvelle étude sur les effets du jeûne pendant la chimiothérapie a été récemment publiée dans le BMC Cancer, une revue médicale en libre accès, à comité de lecture, qui publie des recherches originales sur le cancer et l’oncologie. Il s’agit d’un essai réalisé à Berlin entre 2013 et 2015 sur des femmes ayant un cancer du sein ou de l’ovaire, qui a permis d’analyser les effets du jeûne de courte durée associée à la chimiothérapie. Plusieurs études avaient déjà été réalisées sur le sujet, en particulier en laboratoire sur des souris ou bien in vitro, sur des cellules cancéreuses. On a ainsi déjà démontré de manière expérimentale que le jeûne court protège les cellules saines des effets indésirables de la chimiothérapie et rend les cellules cancéreuses plus vulnérables.

Par ailleurs, un précédent essai réalisé auprès de 13 femmes atteintes d’un cancer du sein a montré que le jeûne réduisait la toxicité hématologique de la chimiothérapie et induisait une récupération plus rapide des dommages causés à l’ADN.

Durant l’essai pilote récemment publié, il s’agissait de mesurer l’incidence du jeûne de courte durée sur la qualité de vie des patientes.
Le protocole thérapeutique des patientes prévoyait 6 séances de chimiothérapie. 34 femmes, partagées en deux groupes, ont participé à l’étude. La plus jeune avait 28 ans, la plus âgée 63 ans, avec un âge médian de 51 ans.

Le jeûne pratiqué débutait 36 h avant la séance de chimiothérapie et se terminait 24 h après, soit 60 h en tout.

Pendant ces 60 h de jeûne, les patientes pouvaient boire chaque jour une quantité illimitée d’eau et de tisanes, deux verres de 10 cl de jus de légumes et un peu de bouillon léger, pour un apport maximal de 350 kcal.
Dans le premier groupe, les patientes suivaient le protocole du jeûne de courte durée lors des trois premières séances de chimiothérapie et mangeaient normalement les trois suivantes. Dans le second groupe, l’alimentation restait « normale », c’est-à-dire un régime de type méditerranéen (beaucoup de végétaux, des huiles, des oléagineux et peu de protéines animales) durant les premières séances de chimio et les trois suivantes étaient accompagnées d’un jeûne de 60 h. Entre les séances, toutes les participantes étaient invitées à suivre un régime alimentaire de type méditerranéen.
Toutes les mesures ont été effectuées au départ de l’étude puis 8 jours après chaque séance de chimiothérapie.

Les résultats sur la qualité de vie ont été évalués grâce à des questionnaires validés et reconnus comme significatifs pour ce type d’études.
Les effets secondaires indésirables liés au jeûne ont été mineurs : mal de tête, faim et légère nausée après avoir ingéré le bouillon.
Par ailleurs, l’essai n’a pas relevé de variation de poids chez les patientes. 5 des patientes qui avaient jeûné pour les trois premières chimios ne souhaitaient pas manger « normalement » lors des trois suivantes.

Il faut dire que la majorité des patientes ont signalé une meilleure tolérance à la chimiothérapie avec le jeûne : 28 des 34 ont estimé que l’efficacité du jeûne était “bonne” ou “très bonne“, 5 patientes l’ont trouvée “modérée” et une seule a indiqué qu’elle n’avait “pas d’effet“.

31 patientes participant à l’étude ont déclaré qu’elles jeûneraient à nouveau, d’elles-mêmes, pendant la chimiothérapie.
Les patientes qui jeûnaient étaient aussi moins fatiguées que d’habitude la semaine suivant la chimiothérapie.

Magazine

À lire aussi

Le rapport Campbell

Et si une seule et unique manière de se nourrir permettait de prévenir et même de guérir la plupart des maladies de civilisation ? Ce n’est pas une utopie, mais bien une réalité ! C’est ce qu’a mis en évidence Colin Campbell à l’issue de 40 années de recherches sur l’alimentation et la santé.

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois