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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

En juin, tout va trop vite !

Si le climat peut se montrer incertain ou excessif, peu importe, il faut tout faire dans les temps pour assurer une bonne saison de jardinage.

En cette période, tout va très vite, aussi bien du côté des plantes que des insectes ou des champignons. Or, bien sûr, s’il n’est pas toujours du goût du jardinier de voir certaines de ces « bestioles » ou parasites s’installer et compromettre les récoltes, celui-ci doit garder le cap et relever le défi du maintien de l’équilibre écologique au jardin. En juin, l’observation des parasites, des dégâts qu’ils causent et la préparation des stratégies et moyens de lutte requièrent du temps et de la technicité de la part du jardinier.

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Poursuivez l’installation en pleine terre des légumes frileux qui font l’été (aubergines, concombres, melons, poivrons, choux, haricots grains, maïs doux, tomates…). Semez les classiques carottes, radis, salades ; l’échelonnement des semis ou des plantations permet, dans les zones océaniques ou méditerranéennes, d’envisager des récoltes jusqu’à fin septembre-début octobre. Pensez aussi aux betteraves, céleris, navets, panais, poireaux, oignons.

Plantez ou semez encore quelques fleurs dans le potager pour attirer les insectes et surtout les abeilles jusque tard dans la saison : cosmos, dahlia, œillet d’Inde, verveine de Buenos-Aires, sauge arbustive, reines-marguerites…
Les fleurs peuvent aider dans la protection des légumes : les capucines attirent les pucerons, il en va de même pour les soucis qui repoussent les mouches blanches. La tanaisie est un répulsif efficace pour divers insectes indésirables, cultivez-la pour fabriquer des traitements pour tout le jardin.

Taillez les aubergines, courges, melons, potirons, vous favoriserez la ramification de la tige et le nombre de fruits par pied. Faites de même pour les aromatiques et notamment le basilic, il fera davantage de feuilles avant de fleurir !

Stimulez vos plantations en les arrosant périodiquement avec du purin d’ortie ou de consoude.

Favorisez la résistance aux maladies fongiques des aubergines, pommes de terre, tomates, fraisiers… Pulvérisez leur feuillage avec une décoction de prêle diluée à 20 %. L’idéal est d’anticiper en les traitant un peu avant les périodes humides. En effet, la pluie contribue à la projection des spores et à leur germination ; elle favorise donc la dispersion.

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Arrosez les arbres plantés il y a moins de quatre ans ; apportez des quantités abondantes de façon espacée pour favoriser l’enracinement en profondeur.

Aérez la terre au pied des jeunes arbres, et remettez en place les paillages qui doivent être aérés eux aussi de temps en temps.

Favorisez l’accrochage et le grossissement des fruits. En juin, il est normal d’observer des chutes spontanées de fruits, mais ce phénomène doit être limité dans le temps et en volume.

Comment faire pour avoir de beaux fruits ?

Assurez une alimentation en eau suffisante et régulière, complétez l’alimentation par une pulvérisation d’une préparation à base de décoction de prêle (40 %), de purin d’ortie (15 %) et d’extraits d’algues (5 %) sur toute la couronne de l’arbre. Pratiquez aussi l’éclaircissage des jeunes fruits (calibre 6-8 mm pour la plupart des espèces). En effet, réguler le nombre de fruits présents sur les arbres favorise le maintien et le grossissement des fruits restants et permet une production plus régulière d’une année sur l’autre. Par exemple, en pommes ou poires, on ne conservera que deux fruits par bouquet floral.

Surveillez la santé de vos arbres. Éliminez immédiatement les parties malades et brûlez les organes concernés. La décoction de prêle, d’ail, d’oignon ou le purin de consoude dilué (1 litre pour 9 litres d’eau) limitent la croissance des champignons. En intervenant de façon préventive et régulièrement, ces stratégies naturelles se révèlent assez efficaces.

Contrôlez les parasites, les pucerons sont souvent très actifs en cette période : installez des colliers de glu à la base des grosses branches pour empêcher les fourmis d’entretenir leur élevage, poudrez avec du lithothamne les pousses atteintes. Pour les autres, utilisez si possible des pièges sélectifs, des plantes répulsives comme la rue officinale.

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Plantez les annuelles à croissance rapide : clarkia, centaurée, nigelle, cosmos, souci, gypsophile ; n’hésitez pas à compléter ou densifier un massif pour obtenir un bel effet.

Semez les quelques plantes bisannuelles ou à croissance lente pour préparer l’année prochaine : digitale, lupin, delphinium, pastel des teinturiers, pâquerettes, myosotis, pensées…

Entretenez les massifs : aérez de temps en temps la terre, tuteurez les grandes plantes, supprimez les fleurs fanées et quelques boutons pour prolonger la floraison et augmenter la taille des fleurs. Surveillez les paillages qui, en période humide ou avec l’arrosage, deviennent des abris, voire des réserves pour les limaces, les escargots.

Taillez les arbustes qui ont fleuri au printemps. Pour certains, ceux qui sont buissonnants, c’est le moment de tenter une marcotte : couchez une branche sur le sol, enterrez-la partiellement ; dans quelques mois, vous la séparerez du pied-mère. La méthode marche bien pour les clématites, les rhododendrons, les azalées, les lilas, les forsythias et de nombreux arbustes à fleurs.

Gérez la pelouse de façon à limiter les besoins en eau : les tontes fréquentes et les apports de fertilisants augmentent la consommation d’eau. En les réduisant progressivement dès le début du mois, votre pelouse devrait mieux supporter le manque d’eau estival. Certes, elle sera peut-être un peu jaune, mais avec les pluies d’automne, tout rentrera dans l’ordre !

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Sortez les dernières frileuses. Griffez pour l’aérer la terre des pots qui hébergent des plantes, apportez un peu de compost mûr ou de terreau, et arrosez avec un purin d’ortie dilué. Certains jardiniers sortent leurs orchidées, ils les mettent dans une zone ombragée avec une bonne hygrométrie et cela donne de bons résultats sur la croissance et la floraison. Attention toutefois, les escargots et les limaces aiment les feuilles d’orchidées !

Organisez l’arrosage des pots et jardinières pour l’été, pensez à vos éventuelles absences. Pour anticiper, choisissez des pots d’une dimension suffisante pour un enracinement en profondeur, espacez les arrosages pour inciter les racines à descendre au fond du pot, enrichissez la terre en matière organique, plantez des espèces résistantes au manque d’eau. Juste avant de partir, pensez à rabattre les plantes qui le supportent, elles vivront d’autant mieux votre absence.

Pensez, en fonction de l’exposition, à protéger les plantes du soleil en faisant de l’ombre avec d’autres plantes ou des dispositifs mobiles (tressage de saule, paravent fabriqué avec des bambous…).

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