Se sevrer des benzodiazépines
Nous avons reçu des réponses pour Mme C. qui a passé la petite annonce n° 3143/19 dans la revue. Elle demande de l'aide pour se sevrer des benzodiazépines. Voici deux témoignages.
Relaxation, amour de soi et patience…
« J’ai lu votre annonce dans le Petit Journal de la revue. J’ai Ă©tĂ© dĂ©pendante pendant 20 ans de benzodiazĂ©pines. C’Ă©tait une pĂ©riode de ma vie très difficile, ne dormant plus, moral Ă zĂ©ro, j’ai consultĂ© un psy d’un certain âge dĂ©jĂ qui m’a prescrit des gĂ©lules, une prĂ©paration faite par le pharmacien (actuellement interdite). Je commençais Ă me sentir mieux. Sur l’avis du psy, je pouvais baisser Ă la dose d’un gramme par soir. C’est Ă cette posologie que je suis restĂ©e pendant 20 ans. Suite au dĂ©cès de mon psy, c’est mon mĂ©decin traitant qui faisait la prescription.
Après 20 annĂ©es de prise, mon corps s’est rebellĂ© ; brĂ»lures d’estomac. Mon mĂ©decin m’a fait arrĂŞter ce mĂ©dicament. Je ne pourrais vous dire ce que j’ai vĂ©cu, tout mon corps avait mal, crampes, mal de tĂŞte, mal au dos (j’en passe). Pour vous en sortir, je ne vous cache pas qu’il vous faut beaucoup, beaucoup de volontĂ©. Je m’en suis sortie, vous vous en sortirez aussi. Cela met des mois, des annĂ©es. Longtemps, encore le soir, je prenais un demi comprimĂ© d’Alprazolam 25. Cela fait maintenant 14 ans que je suis sevrĂ©e complètement, j’ai 72 ans. Je ne prends plus de mĂ©dicament, seulement de l’homĂ©opathie.
Allez dans un cours de yoga, on vous apprendra la relaxation, la respiration, tellement importante pour notre corps. Ne pensez plus Ă cette drogue, sortez dans la nature, soyez gentille avec vous-mĂŞme, aimez votre corps. Après mon sevrage, j’ai demandĂ© Ă mon mĂ©decin traitant : “Comment je m’en suis sortie ?”. Il m’a rĂ©pondu : “Quand la raison est plus forte que la dĂ©pendance”. Ă€ mĂ©diter… »
Mme B. du Haut-Rhin
De l’Ă©tiopathie et du temps…
« Je vous écris suite à la demande de témoignage concernant le sevrage aux benzodiazépines. J’en ai pris pendant 20 ans environ (pour de l’épilepsie). En accord avec la neurologue, on a décidé d’arrêter le traitement. Le sevrage s’est fait sur pratiquement 2 ans (la dose de benzodiazépines de départ était assez faible).
Pendant 6 mois, ça a été très dur (nuits blanches, fatigue permanente), puis je me suis fait aider par un étiopathe, et les nuits sont redevenues quasi normales. Depuis 2 ans, je vis sans traitement, et tout est rentré dans l’ordre. Le seul désagrément qui subsiste est que le plexus solaire est souvent tendu, mais je fais avec (je m’aide avec la relaxation quand ça ne va vraiment pas). J’espère que vous réussirez à vous sevrer. Bon courage ! »
Mme F. de l’Isère