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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le repos viendra dans un bon mois, pas avant !

En octobre, la fin des récoltes annonce avant tout les soins de remise en forme du jardin...

L’arrivée de l’automne invite le jardinier à mettre en place ce qui favorise le maintien ou l’instauration d’un équilibre écologique propice à la fertilité et à la réduction des risques sanitaires pour les plantes.

Le sol restera couvert tout l’hiver : après récolte, griffez la surface en deux passages croisés, soit pour semer une couverture végétale (engrais vert ou culture intercalaire), soit pour épandre une épaisse couche de fumier, de compost. Si vous souhaitez utiliser les feuilles mortes du jardin, évitez celles du verger, elles sont susceptibles d’être porteuses de spores de champignons pathogènes et, dans tous les cas, pratiquez la « rotation des feuilles » (1), n’utilisez pas les feuilles vernissées qui se décomposent mal et recouvrez la couche de feuilles de 4-5cm de compost ou de fumier pour les maintenir sur place (vent) et favoriser leur décomposition.

 Entretenez ou installez les nichoirs à insectes et oiseaux, laissez en place les herbacées susceptibles de leur fournir de la nourriture ou entretenez ou plantez les arbustes adaptés pour constituer à terme un abri hivernal pour ces auxiliaires.

 Nettoyez les zones où vous avez constaté des foyers de maladies fongiques : brûlez les déchets végétaux suspects, renforcez les défenses des vivaces avec une dernière pulvérisation de purin de prêle. Faites de même dans les zones où des parasites étaient très présents : éliminez les formes hivernantes (les pupes sous la surface du sol pour les mouches, par exemple, et brossez les écorces des arbres…), éliminez les organes réservoirs (fruits tombés). Quel que soit le problème sanitaire, respectez la rotation et installez progressivement de la biodiversité dans votre jardin (articles à venir en 2020).

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 Récoltez, par temps sec, les potirons (ou autres courges)  sans les heurter pour mieux les conserver. Laissez-les sécher toute la journée et stockez-les le soir dans un local aéré sur un lit de paille.

 coltez les légumes racines  qui, dans les zones où il gèle, ne peuvent pas rester dehors, conservez-les entre deux couches de sable dans une cave ou un local frais. En climat doux, rien ne presse.

 Récoltez, en fonction des besoins, les poireaux, les bettes et les salades , en installant une protection si nécessaire (voile d’hivernage ou tunnel). Les choux de Bruxelles restent en place.

 Pensez à blanchir les cardes, les céleris-branches, les frisées et les scaroles. 

Semez, sous châssis ou sur couche chaude, en place, les légumes d’hiver : radis noirs, radis d’hiver, salades, pois et une dernière planche de mâche. En zones océaniques, tentez les fèves, épinards, panais, roquette, aneth et cerfeuil.

Plantez l’ail, les échalotes, les oignons rouges, les choux de printemps, l’oseille et quelques autres aromatiques rustiques (thym, sauge officinale, ciboulette, mélisse…).

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Récoltez les pommes, poires, raisins, noix, noisettes et châtaignes. Commencez la récolte des kakis, le fruit évoluera doucement s’il est stocké dans un endroit aéré et loin des autres fruits (pommes…). Pour les coings, attendez que le duvet disparaisse, réservez quelques fruits pour parfumer vos armoires ou la maison.

Nettoyez le verger, seules les parties saines des arbres seront compostées ; brûlez les autres sans hésitation. Méfiez-vous des fruits tombés, ramassez-les au fur et à mesure pour limiter les risques parasitaires. Si vos arbres ont produit des fruits véreux, dès les premières gelées griffez la surface du sol pour exposer les larves ou pupes au froid et réduire ainsi la population de parasites.

Taillez les arbres fruitiers. Il n’y pas d’urgence, ces travaux peuvent se faire l’hiver, hors période de gel. Commencez par les grosses coupes en ayant soin d’orienter la coupe de façon à favoriser l’écoulement de l’eau et en protégeant la zone par du goudron de Norvège ou du mastic.

Supprimez les parties mortes des framboisiers et des ronces à mûres.

Semez un engrais vert sur les zones nues. Le trèfle blanc a l’avantage de fournir de l’azote et de rester en place, moyennant un éventuel passage de tondeuse quand les fruitiers fleuriront.

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Rentrez les frileuses après un petit nettoyage : éliminez toutes les parties mortes, abîmées ou malades, vérifiez l’absence de parasites (exemple : cochenilles noires sur laurier rose). N’hésitez pas à rabattre en partie les plantes (géranium, lauriers roses…), l’hivernage se fait à la lumière et au frais.

Nettoyez les massifs, divisez et replantez les vivaces.

Plantez les bulbes de printemps, respectez les profondeurs indiquées et bichonnez-les en les recouvrant de 2-3 cm de tourbe.

Commencez la plantation des rosiers ou autres arbustes décoratifs ; n’oubliez pas les grimpantes.

Boostez votre pelouse : scarification, tonte, semis
des zones nues en protégeant les graines avec un plastique transparent, apport d’engrais (purin de consoude). Si la température est encore douce, ramassez les feuilles tombées.

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Protégez les plantes en pots sensibles au froid. Pensez, à cette occasion, au vent qui parfois fait de gros dégâts alors que la température n’est pas très basse. Le gel met en danger les racines tout autant que la partie aérienne. Il faut donc rentrer les pots ou à défaut protéger l’ensemble du végétal. Cependant, n’emballez pas trop vite vos plantes, ce n’est jamais très agréable pour elles, préparez-vous plutôt à intervenir rapidement si besoin.

Rentrez vos cache-pots, purgez votre système d’arrosage et protégez une éventuelle prise d’eau extérieure.

Installez des plantes pour l’hiver et le printemps suivant. Les chrysanthèmes ou asters offrent de belles couleurs, les conifères ou feuillus à faible développement et les bulbes permettent de profiter d’un environnement agréable.

Plantez, pour les irréductibles du potager, des salades d’hiver. En climat doux, vous pouvez diversifier le contenu de vos jardinières, en fonction de la place dont vous disposez, bien sûr : quelques poireaux, des choux de printemps…

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Rentrez les plantes gélives, notamment les nymphéas exotiques.

Pensez au fait que toute plante (gélive ou non d’ailleurs) qui meurt dans le bassin ou tout déchet végétal (feuilles mortes) contribue à son envasement et, en se décomposant, réduit l’oxygène disponible pour les poissons. Si nécessaire, utilisez les bactéries commercialisées pour lutter contre l’envasement ; attention, leur température d’action se situe autour de 8 °C.

Préparez, pour l’avoir sous la main, le dispositif antigel (cloche ou autre). Purgez la pompe et les tuyauteries. L’eau protège en principe l’installation du gel (on compte un gain d’1 °C de température pour 20 cm d’eau).
Angela David

(1) La rotation des feuilles consiste à mettre les feuilles d’une espèce au pied d’une autre espèce pour limiter le risque de propagation des maladies, voire des parasites. En effet, les problèmes sanitaires sont assez souvent spécifiques.

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