communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Novembre annonce l’hiver… Mais l’arrivée du froid peut se faire attendre !

Se tenir prêt est préférable à une mise en place systématique et prématurée des protections hivernales !

Pour préparer le jardin pour l’hiver, quelques points à ne pas négliger : laissez les sols couverts (restes de cultures, engrais verts, culture intercalaire, paillage), travaillez les sols lourds et compacts avec des outils à dents et laissez germer les graines présentes (technique du faux-semis). Pour les frileuses restant en place, ne couvrez les parties aériennes que lorsqu’arrivent les températures limites, cela préserve le feuillage qui a tendance à souffrir sous la protection. Pour protéger les racines du gel, emballez les pots que vous ne rentrerez pas. Laissez aux habitants du jardin de quoi se nourrir et proposez éventuellement quelques abris. N’intervenez pas au jardin lorsqu’il gèle.

*

⇒ Récoltez la mâche et les batavias, chicorées… Ramassez aussi les choux pommés et quelques choux de Bruxelles pour les goûter, cueillez ensuite en fonction des besoins dans l’hiver.

⇒ Récoltez les derniers légumes-racine, y compris dans les régions où il ne fait pas très froid, cela évite le pourrissement dû aux pluies hivernales ou les dégâts imputables aux mulots et autres grignoteurs.

⇒ Stockez ces légumes-racine (radis d’hiver, betterave, carotte, panais, topinambour et céleri-rave – en nettoyant bien les racines) dans un endroit frais, ventilé, à l’abri de la lumière et des excès d’humidité. Recouvrez de sable ou de sciure les panais, topinambours, carottes, betteraves pour qu’ils conservent leur fermeté.

⇒ Continuez à forcer les endives, faites blanchir les céleris-branches, les cardons et les chicorées frisées.

⇒ Buttez les poireaux et les artichauts.

⇒ Coupez les asperges au ras du sol, brûlez les tiges pour limiter les dégâts causés par la mouche de l’asperge. Défaites la butte pour apporter de l’engrais organique et un peu de poudre de roche.

⇒ Protégez les aromatiques qui craignent le froid : sauge, menthe et rue seront rabattues à 15 cm au-
dessus du sol et couvertes avec un voile d’hivernage. En revanche, persil, ciboulette, cerfeuil musqué, sarriette des montagnes et thym sont plus résistants…

⇒ Nettoyez les vitres des châssis et des serres pour conserver une bonne luminosité, et chauffez ces structures avec du compost en cours d’évolution ; couvrez les surfaces vitrées la nuit avec un isolant si le froid est intense.

*

⇒ Récoltez les coings et les kiwis. Avant d’entreposer votre récolte de châtaignes, triez-les pour éviter les déceptions lorsque vous les cuisinerez.

⇒ Ramassez tous les fruits tombés ou troués, éliminez les vers qu’ils abritent par cuisson, congélation ou brûlage.

⇒ Deux parasites différents sont responsables des dégâts :

• un carpocapse (papillon gris cendré avec des ailes antérieures trapézoïdales) qui pond fin août à mi-septembre selon le climat. C’est à ce moment-là qu’il faut le piéger (piège à phéromones ou bouteille en plastique avec de l’eau sucrée). Soit dit en passant, vous protégerez ainsi également vos noyers et vos chênes.

• S’il s’agit du balanin (coléoptère), la ponte a lieu au début de l’automne dans les jeunes châtaignes. Le ver s’y développe avant de quitter le fruit en faisant un trou pour se laisser tomber sur le sol. Pour limiter les dégâts, exposez au froid ou aux poules la forme hivernante qui passe l’hiver dans le sol, ne plantez pas de chêne à proximité…

Nettoyez le verger en supprimant tous les organes malades ou susceptibles de transmettre des maladies ou d’abriter des parasites. Dès que le froid arrive, griffez le sol en passages croisés pour exposer les formes hivernantes des parasites qui se sont réfugiées dans le sol (carpocapse, mouches des fruits…). Pour les chancres, veillez à brûler tous les déchets du nettoyage et traitez exceptionnellement avec de la bouillie bordelaise au pinceau fin.

Préparez les trous de plantation en début de mois : ameublissez les parois et, au fond, mélangez le fumier ou la matière organique – avec éventuellement 200 g de poudre de roche – à de la terre et du terreau, puis comblez le trou aux trois quarts. Attendez la fin du mois pour planter.

⇒ Enlevez le paillage au pied des arbres pendant l’automne, cela évitera la production de racines en surface alors que les fortes chaleurs de l’été dernier et le manque d’eau invite à favoriser le développement en profondeur des racines. Vous remettrez un épais paillis à la fin du printemps.

Fertilisez les arbres qui ont été plantés il y a 3 à 5 ans avec un apport, à l’aplomb de la couronne, de 3 kg de poudre de roche ou d’engrais riches en potasse, phosphore et magnésium. Utilisez la grelinette ou un équivalent pour enfouir l’engrais et aérer le sol. À faire une fois tous les 2 ans.

*

⇒ Terminez la division et la replantation des vivaces.
Plantez les bulbes pour une floraison printanière. Pour un bel effet, achetez des bulbes de qualité, respectez les distances de plantation indiquées et déposez au fond du trou de plantation un peu de terreau. Attention, les terrains qui ne drainent pas ou trop séchants ne sont pas favorables.

⇒ Achetez les bulbes à forcer et mettez-les un mois au réfrigérateur pour initier la floraison. Les plus faciles à réussir sont les jacinthes et les narcisses.

⇒ Abritez, si ce n’est pas encore fait, les dahlias et les bulbes d’été. Si, dans certaines régions, le froid n’est pas à craindre, mieux vaut se méfier de l’humidité excessive et stagnante.

*

⇒ Nettoyez les grimpantes volubiles et vérifiez l’état des supports.

⇒ Terminez les plantations de rosiers, clématites ; leur association est souvent d’un bel effet. Il est temps aussi de finir la plantation des conifères et autres arbustes persistants. N’oubliez pas les boutures que vous avez faites.

⇒ Semez sous châssis, sur couche chaude, les graines d’annuelles ou de vivaces qui garniront vos parterres l’été prochain.

⇒ Nettoyez les rosiers et balayez les feuilles mortes, séchez-les avant de les valoriser dans le compost ou comme paillis cet hiver.

Magazine

À lire aussi

Des poireaux en hiver

Légume des régions tempérées, il a l’avantage d’être disponible presque toute l’année, sur les étals comme au jardin. Il se cultive un peu partout. Le facteur limitant est souvent l’eau dont il est gourmand, au moins à la plantation.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois