communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le syndrome métabolique

Ou quand trop de ventre nuit

Quoi de plus habituel qu’avoir un petit peu de ventre avec l’âge ? Pourtant, les études sont formelles, trop de ventre constitue déjà un risque cardio-vasculaire. Associé à d’autres facteurs de risque, on parle de « syndrome métabolique ».

Nombreux sont les hommes et les femmes qui développent vers 50 ans, voire parfois dès l’adolescence, un « petit » ventre. Si l’augmentation du périmètre abdominal agrandit  peut-être la « zone des caresses » selon une maxime consacrée, elle accroît aussi nettement le risque d’AVC ou d’infarctus. La raison ? La simple présence de graisses en quantité dans le ventre. En effet, dans bien des cas, l’augmentation du périmètre abdominal s’accompagne d’autres facteurs de risque cardio-vasculaire. C’est le syndrome métabolique, qu’on appelle également syndrome X ou syndrome de la bedaine. Une pathologie mise en évidence dès 1920 et très répandue, puisqu’elle concernerait 18,5 % des femmes et 22,5 % des hommes, et occasionnerait 180 000 décès par an ; un véritable problème de santé publique !

Signification

Un périmètre abdominal excessif est lié à la présence de graisses. On considère qu’il existe un syndrome métabolique lorsque le périmètre abdominal excessif s’associe à la présence de trois autres facteurs de risque sur cinq possibles. Dit d’une autre façon, ce syndrome correspond à un ensemble de facteurs de risque cardio-vasculaire auxquels s’ajoute un périmètre abdominal trop important. La surcharge pondérale chez l’homme se concentre surtout sur le ventre. Mieux, la mesure du ventre permet de suspecter l’existence des autres facteurs et donc, de les rechercher pour les traiter. Le mètre ruban devient un outil de dépistage essentiel !

88 centimètres chez les femmes*…

La mesure est simple chez les femmes comme chez les hommes. Il suffit de mesurer le tour de taille. Attention, il ne s’agit pas du tour de hanches, généralement plus élevé chez les femmes que le tour de taille. Schématiquement, un tour de ventre supérieur à 88 cm chez une femme correspond à l’entrée dans un syndrome métabolique. 

… et plus de 102 centimètres chez l’homme*

Chez l’homme, la tolérance centimétrique est plus grande puisque l’on estime que le syndrome commence au-delà de 102 cm de tour de taille.

Mais pas seulement !

L’augmentation du périmètre abdominal est un point important, mais il est également essentiel de se préoccuper de 4 autres facteurs, qui sont :

Le diabète, autrement dit un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie) à distance d’un repas. La glycémie à jeun doit être inférieure à 1,26 g par litre de sang. Entre 1,10 et 1,26 g/L, il faut considérer l’existence d’un état de prédiabète qui précède donc l’entrée dans un diabète à court ou long terme. Enfin, une glycémie supérieure à 2 g/L à proximité d’un repas signe l’existence d’un diabète. L’idéal, c’est une glycémie à jeun inférieure à 1,10 g/L.

L’hypertriglycéridémie, ou excès de triglycérides. À jeun, les triglycérides ne doivent pas dépasser 1,5 g/L de sang.

Le bon cholestérol trop bas. À jeun, le bon cholestérol doit être supérieur ou égal à 0,4 g/L de sang chez l’homme et 0,5 g/L chez la femme.

L’hypertension artérielle. La tension artérielle au repos doit être inférieure à 14 pour le chiffre supérieur et inférieure à 8 pour le chiffre inférieur. 14/8 est donc considéré comme étant déjà une hypertension artérielle (mais elle peut augmenter avec l’âge). 

Des risques bien identifiés

Toutes les études convergent : la présence d’un syndrome métabolique multiplie par 2, voire par 4, le risque d’accident cardio-vasculaire (AVC, infarctus…) ! En outre, un périmètre abdominal excessif augmente le risque de diabète par un mécanisme d’insulino-résistance, l’insuline produite ne permettant plus de réguler le taux de sucre dans le sang.

Consultation médicale

Avant de vous lancer à l’aveugle dans le changement radical – mais souhaitable – de votre hygiène de vie, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant et exposez-lui votre projet. ­

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois