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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Aline s’est libérée de ses TOC

Le TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) est une maladie anxieuse qui transforme la vie en cauchemar. Ces étranges manies concernent 2 à 3 % de la population. Aline, 13 ans, atteinte de TOC depuis son enfance, parvient à profiter enfin de son adolescence et à vivre à peu près comme les jeunes filles de son âge.

Propos recueillis par Alix Leduc

Catherine, la maman d’Aline, nous raconte son parcours du combattant et la longue bataille qu’elle a dû mener pour aider sa fille (et tout le reste de sa famille !) à sortir de ce cauchemar.

Aline était notre premier enfant. Comme tous les parents, notre bébé était le plus beau du monde, nous étions comblés. Mais les premiers troubles sont apparus très rapidement. À 4 mois, Aline me renvoyait sa nourriture au visage. Elle balançait tout, c’était impressionnant. L’heure du repas était devenu un enfer, il fallait ramasser les aliments, les couverts qu’elle rejetait. Le plus grave, c’est que ma fille refusait de s’alimenter normalement. C’était sa première opposition.
(…) En tant que parents, nous étions assez désarmés, nous n’avions pas vraiment conscience de la gravité de la situation car, encore une fois, Aline était notre premier enfant. C’est la maîtresse qui a donné l’alarme. Elle m’a alertée sur l’état de ma fille, me conseillant de l’emmener voir un spécialiste.    Pendant plusieurs années, Aline a donc été suivie par un psychologue : cela n’a rien donné. Il ne voyait toujours rien d’anormal. En revanche, il nous a fait comprendre, à nous, les parents, que nous étions en tort, que nous devions changer de comportement. D’après lui, Aline nous provoquait parce qu’elle nous jugeait trop différents, pas assez complémentaires en tant que couple… C’était très douloureux car nous nous sentions coupables et impuissants. Le psychologue a mis fin à la thérapie quand Aline a eu 7 ans.
(…) Heureusement, Camille, la petite soeur d’Aline, grandissait tout à fait normalement. Elle était la preuve vivante que le problème ne venait pas de nous. C’est à cette époque que j’ai compris qu’Aline était malade. Il restait à mettre un nom sur sa maladie…
(…) Plus les années passaient, plus je voyais l’état de ma fille se dégrader. Sa vie était en danger. Aline se mutilait. (Catherine ne peut réprimer ses larmes au souvenir de cette période…). Nous devions être vigilants 24/24 h. Elle se mordait les mains jusqu’à ce qu’elles deviennent bleues. À plusieurs reprises, nous avons dû l’emmener aux urgences parce qu’elle avait brisé une vitre avec sa main. Je me souviens encore du regard des médecins que nous avions en face de nous à l’hôpital. Ils devaient penser que nous étions des parents maltraitants… D’autant qu’à l’extérieur, Aline redevenait la petite fille timide et introvertie. En dehors de moi, de mon mari et de Camille, personne n’avait pu assister aux crises d’Aline.

(…) J’étais tombée par hasard sur un petit article, dans un magazine, qui évoquait les TOC. En lisant la définition de cette maladie, j’ai immédiatement reconnu Aline !
(…) J’ai contacté l’AFTOC, c’était très rassurant de pouvoir échanger avec des gens qui comprenaient de quoi je parlais, ce que moi et ma famille subissions depuis des années.
(…) La délivrance est venue grâce à un week-end scientifique qu’avait organisé l’AFTOC. C’est là que j’ai eu la chance de rencontrer le Dr Hantouche. Il a immédiatement diagnostiqué Aline comme une enfant cyclothymique et m’a averti des effets néfastes des antidépresseurs dans ce cas précis.

Pour en savoir plus
– Pour plus de renseignements sur la maladie et les soins, lire Belle-Santé N°66.
– Vous pouvez aussi contacter l’AFTOC (Association Française de personnes souffrant de Troubles Obsessionnels et Compulsifs)
AFTOC : tél : 01.39.56.67.22 – Courriel : contact@aftoc.org – Site : www.aftoc.org
L’association existe depuis 1992. Elle a pour objectif d’aider les souffrants (adultes et enfants) et leurs proches à mieux appréhender la maladie. Elle les renseigne, les aiguille, et propose des groupes de paroles aux quatre coins de la France. L’AFTOC cherche à informer le public et à promouvoir les actions de recherche.

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