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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un rapport sexuel à risque de sida ?

Consultez dans les 4 heures !

Un préservatif défectueux, qui se déchire ou qui glisse au plus mauvais moment, un rapport non protégé, ou une plaie par une aiguille « oubliée » dans un transport en commun, cachée dans l’herbe ou dans le sable… il n’en faut pas beaucoup plus pour redouter d’avoir attrapé le VIH, autrement dit le virus du SIDA. Pas de panique, un traitement d’urgence très efficace existe !

Stop à une idée reçue encore trop répandue qui voudrait que le SIDA serait uniquement l’apanage de la population homosexuelle ou toxicomane : près de 60 % des personnes touchées ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels ! On estime qu’environ 120 000 français vivent avec le virus du SIDA, autrement dit le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Parmi elles, Près d’un tiers ignorent leur séropositivité. D’où la recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui propose un test de dépistage ciblé et régulier pour les populations exposées à un risque particulier de contamination.

DE QUEL RAPPORT À RISQUE PARLE-T-ON ?

Schématiquement, le rapport sexuel est dit à risque lorsqu’il est non protégé par un préservatif, que ce dernier se déchire, qu’il glisse lors du retrait ou encore en cas de préservatif défectueux ou mal posé. Le rapport à risque concerne également d’autres germes qui peuvent cohabiter avec le VIH. Ce sont les infections sexuellement transmissibles (IST), au premier rang desquelles on retrouve les virus de l’hépatite (B et C), l’herpès, les mycoses, les chlamydiae, le papillomavirus, la blennorragie et enfin la syphilis.

CONSULTEZ DANS LES 4 HEURES

En cas de rapport sexuel à risque, il faut consulter sans tarder un médecin urgentiste hospitalier ou en clinique, ou un médecin d’un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), ou encore un médecin d’un service hospitalier de maladies infectieuses. Plus la consultation est précoce, et donc le traitement rapidement mis en place, meilleures sont les chances d’annihiler le virus. En pratique et idéalement, la consultation doit avoir lieu avant la 4e heure qui suit la situation à risque, car le VIH met moins de 4 heures pour pénétrer dans les premières cellules immunitaires. Attendre le petit matin pour consulter est risqué. Mais pas de panique si c’est le cas : on estime à 48 heures la limite à ne pas dépasser.

ÉVALUATION DU RISQUE

Fort heureusement, un rapport non protégé n’est pas nécessairement suivi d’une infection par le VIH, même si le partenaire est infecté ! Pour autant, le risque existe, d’où l’intérêt de la consultation qui permet d’évaluer la réalité et la gravité du risque, de pratiquer une sérologie « témoin » (dosage des anticorps de base) et de mettre en route le traitement post-exposition (TPE), ou traitement d’urgence, si nécessaire. Un traitement à visée préventive dont chacun peut bénéficier, mineur y compris et ce, sans accord parental.

UNE BITHÉRAPIE…

Le traitement, remboursé à 100 % par la Sécurité Sociale, comporte tout simplement une bithérapie, autrement dit une association de deux médicaments dirigés contre le VIH (anti-rétroviraux), voire une trithérapie (trois), destinés à détruire le virus avant même qu’il ne franchisse la barrière muqueuse pour se propager dans l’organisme. Ce traitement prescrit dans les délais préconisés peut réduire le risque de séroconversion (apparition des anticorps antiVIH) de 80 %.

… À POURSUIVRE UN MOIS

Mais, pour augmenter ses chances de succès, la bi(tri)thérapie doit être poursuivie pendant un mois, sous surveillance, afin de dépister les signes d’intolérance ou des effets secondaires, fréquents avec ce type de traitement, comme une fatigue, des nausées ou des maux de tête.

TESTS DE DÉPISTAGE

Nécessité d’un dépistage oblige, des tests sanguins doivent être pratiqués dans les 5 mois qui suivent l’arrêt du traitement, avec un premier test à 3 mois. Car la certitude quasi absolue de la non séropositivité n’est possible qu’après ce délai. Vous l’aurez compris, pour l’instant, rien ne remplace encore le préservatif correctement utilisé !

CONTRE-INDICATIONS AU TPE

> Grossesse
> Mauvais état de santé
> Défaillance du pancréas, des reins ou du foie
> Allergie médicamenteuse à l’un des traitements.

POUR EN SAVOIR PLUS
Haute Autorité de santé : /www.has-sante.fr/portail/jcms/c_867079/depistage-de-linfection-par-le-vih)
Sida Info Service : www.sida-info-service.org  – Tél : 0 800 840 800
Liste des centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) par département : www.sosprevention.info/preventionsida.htm

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