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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une douleur à la hanche…

... et si c'était une nécrose ?

Surpoids, sports en charge, chute, tabagisme… autant de causes parmi d’autres qui exposent à la nécrose de la hanche, ou plus exactement de la tête du fémur.

Difficile de passer à côté d’une nécrose de la hanche (NH), tant la symptomatologie est évocatrice et assez spécifique : une douleur modérée à progressivement intense au niveau de l’aine ou de la fesse. La NH concerne une personne sur 1000. Les hommes sont deux fois plus touchés avec un âge moyen d’apparition entre 25 et 45 ans. L’atteinte est bilatérale dans près de la moitié des cas. Signalons enfin que la NH peut être une affaire de famille.

Douleur

Dans un premier temps, elle survient la nuit puis apparaît dans la journée par la suite, lors de la marche et lors des mouvements de la cuisse : flexion, rotation vers l’intérieur. Une boiterie ne tarde pas à s’installer. Enfin, dans certains cas, la NH peut se manifester d’emblée par une douleur syncopale semblable à un coup de poignard dans la hanche, qui traduit l’écrasement soudain de la tête du fémur (perte de la sphéricité). Pour autant, la NH peut aussi être découverte par hasard à l’occasion d’une radiographie. Si rien n’est fait, l’évolution se fait le plus souvent vers l’arthro­se. Une autre raison de souffrir de la hanche.

Un problème de vascularisation

En pratique, la NH, qu’on appelle également « ostéonécrose aseptique de la tête fémorale », est liée à un arrêt de la vascularisation de la tête du fémur par occlusion des artères nourricières. La tête fémorale n’est donc plus irriguée et les cellules osseuses (ostéocytes) qui la composent, privées d’oxygène et de nutriments indispensables à leur vitalité, vont mourir. Cette mort cellulaire affaiblit la structure osseuse, et ce d’autant que la tête du fémur supporte le poids du corps. Elle est donc soumise à une pression importante.

Radiographie ou IRM

Une simple radiographie de la hanche peut mettre en évidence la NH. Mais attention, les signes radiographiques sont souvent retardés par rapport à l’apparition des premières douleurs. La radiographie peut être normale au tout début alors que la NH est déjà installée. Le diagnostic précoce passe donc plutôt par l’IRM.

Repos…

Le traitement dépend de l’âge du patient, de la sévérité de l’atteinte, de l’intensité de la douleur, de la rapidité de son évolution et, bien entendu, de sa cause (voir encadré). Traiter la cause peut limiter l’évolution de la NH. Dans un premier temps, le repos pendant plusieurs semaines est indispensable. Il consiste à éviter la « mise en charge » de la hanche (sports, marche ou station debout prolongées…). Le repos s’avère assez efficace pour les NH modérées.

… avant prothèse de hanche

L’intervention chirurgicale devient difficilement évitable en cas d’inefficacité du traitement médical et du repos (lorsque les douleurs progressent inexorablement). Deux techniques sont alors utilisées, l’intervention de « forage-décompression » ou la pose d’une prothèse totale de hanche. C’est bien souvent l’option choisie quand les douleurs sont importantes, lorsque l’effondrement de la tête est constaté ou en cas d’arthrose.

Facteurs favorisants

• Antécédents familiaux
Luxation congénitale de la hanche (dysplasie)
Surcharge pondérale
Hyperlipidémie
Traitement par corticoïdes
Traumatisme de la hanche (luxation, fracture ancienne…)
Sport en charge
Radiothérapie (suites)
Alcoolisme
Embolie artérielle
SIDA
Accident de décompression (plongée)
Alitement prolongé
Drépanocytose.

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