Un peu de recul
Et s’il était nécessaire, parfois, de prendre du recul et de la hauteur pour se souvenir qu’à l’échelle de la planète, vue du ciel, nous sommes minuscules. Aussi microscopiques que l’est un virus pour un humain.
Ce zoom arrière, chacune et chacun d’entre nous peut le faire, il est toujours très instructif. À l’échelle individuelle, en effet, on ne représente pas grand-chose, un « petit point dans le tableau », dirait Pinar Selek, mais collectivement, tout devient possible.
Une fois dans la stratosphère, en ajustant nos longues vues, ce serait intéressant de voir à quoi ressemblent le monde et notre humanité – ces petits êtres suffisamment géniaux pour avoir créé des systèmes d’échanges hyper sophistiqués, des machines merveilleuses pour communiquer d’un bout à l’autre de la planète, des partitions sublimes et des tableaux magnifiques, des sculptures époustouflantes et des œuvres littéraires admirables… capables aussi de détruire la terre qui les accueille, et trop souvent recroquevillés sur leur peur des autres, de l’avenir, de manquer ou de perdre leurs privilèges.
Sans doute notre capacité à prendre du recul nous convaincrait-elle qu’il est encore temps de sauver ce qui reste de la nature et des merveilles créées au fil des siècles, en partageant les ressources nécessaires sans les piller, équitablement, pour que chacun, chacune vive dans les meilleures conditions possibles, avec suffisamment de lits en réanimation, d’infirmières et de médecins, plus de moyens pour l’éducation, la culture, la protection de la nature…
Que souhaiter de mieux pour 2021 ?
En attendant, j’espère que la fin d’année sera aussi la fin de la pandémie et que ce sera l’occasion pour moi de boire le champagne avec Jean (voir édito du numéro 229) !
Bonne lecture et belle fin d’année à vous,
Sophie Lacoste
PS : on se retrouve à la fin du mois de janvier car, comme chaque année, la rédaction fait une petite pause en hiver pour se ressourcer !