Quinquina (Cinchona)
Premier médicament moderne
Utilisée par les Incas, l’écorce de quinquina a vite conquis... les conquistadores pour devenir un remède commercialisé à grande échelle. C’est aussi l’une des premières plantes dont on a isolé les principes actifs. Aujourd’hui, le quinquina peut rendre encore de grands services.
Il existe plusieurs variétés de quinquina plus ou moins riches en quinine. Elles se différencient par la couleur de l’écorce (jaune, rouge ou grise) : Cinchona officinalis, C. ledgeriana, C. succirubra ou C. lancifolia.
L’ÉCORCE DE LA COMTESSE
« Quinquina » signifie « écorce » en langue inca. Son nom scientifique, Cinchona, lui a été donné par le célèbre botaniste Linné en hommage à la Comtesse El Cinchon, épouse du vice-roi du Pérou, guérie en 1635 d’une fièvre rebelle grâce au quinquina. Les Jésuites en ont répandu l’usage en l’appelant la « poudre de la comtesse » ou « poudre des Jésuites ». Cette plante a permis d’éliminer le paludisme dans plusieurs régions d’Europe. En 1820, Pelletier et Caventou, deux pharmaciens parisiens, ont pu identifier et isoler un des ses principes actifs : la quinine. Avec l’arrivée de la chimie industrielle, la quinine extraite du quinquina a remplacé la poudre d’écorce dans la fabrication des antipaludéens et des fébrifuges.
LE QUINQUINA AU MICROSCOPE
Il existe plusieurs dizaines d’alcaloïdes dans l’écorce de quinquina, principalement la quinine et ses dérivés. Parmi les autres composants qui peuvent expliquer ses propriétés thérapeutiques, le quinquina contient aussi des tanins, des principes amers et des huiles essentielles.
TOUTES LES INDICATIONS
Tonique, le quinquina stimule l’appétit et augmente les sécrétions digestives. C’est un fébrifuge puissant. Il fut longtemps le seul remède antipaludéen.
En résumé, le quinquina est utilisé dans les cas de :
– Manque d’appétit
– Fatigue
– Grippe
– Fièvre
– Mauvaise digestion
– Flatulences et ballonnements.
Bien que les cas d’empoisonnement soient très rares, une consommation excessive de quinquina peut provoquer des malaises, et même le coma. C’est pourquoi la consommation de quinquina est déconseillée durant la grossesse.
LE QUINQUINA À L’ORIGINE DE L’HOMÉOPATHIE
Le quinquina est devenu le premier remède homéopathique : China officinalis. Avec China officinalis, on soigne la fatigue et la fièvre, mais aussi les douleurs abdominales et articulaires, les saignements de nez, les acouphènes, les nausées et les vomissements.
On retrouve le quinquina dans de nombreuses préparations pharmaceutiques, dans des élixirs anti-fatigue et même dans des cosmétiques.
Pour lire la suite
Avec Rebelle-Santé, découvrez les bienfaits de la santé naturelle et des médecines douces ! Notre magazine est totalement indépendant, chaque article est soigneusement rédigé (par des humains) dans votre intérêt exclusif. Aucune publicité déguisée. En vous abonnant, vous aurez accès à plus de 10 000 articles et 45 nouveaux articles chaque mois.
Déjà abonné·e, connectez-vous !