Cancer et corossol
Je voudrais dire à Anne Dufour que j’ai un grand jardin à Tahiti, à Vairao plus précisément (à 12 km au sud de Taravao) et que dans ce jardin je possède un corossolier. Depuis six mois environ, je fournis des feuilles et des fruits de cet arbre à un bon ami soigné pour un cancer de la vessie. À deux reprises, on lui a chirurgicalement détruit deux polypes cancéreux. Il sortait mal en point de ses séances de radiothérapie quand on lui a décelé un troisième polype. Un brave homme, ému par son découragement, lui a conseillé un remède anticancéreux bien connu dans l’île, des décoctions de corossol.
Mon ami a suivi ses conseils. Depuis lors, son chirurgien lui a fait subir deux cystoscopies. À son grand ahurissement, il a constaté que le troisième polype avait disparu. Mon ami poursuit sa cure de corossol. Son médecin généraliste et son chirurgien l’ont baptisé “Monsieur Corossol” et, bien entendu, continueront à le soumettre à des examens de contrôle. Moi je fournis comme déjà dit, les feuilles et les fruits.
Si vous consultez sur “Google” les forums débattant du problème, vous trouverez des avis pour et contre. L’un parle d’arnaque. En Polynésie, aucun intérêt financier n’est en jeu. La médecine traditionnelle ancienne est une affaire de voisinage ou d’amis. Par contre, vous lirez un long article bien documenté signé d’une personne originaire d’Afrique ou d’Amérique du sud. Tous les termes m’en semblent justes.
J’ai moi-même subi une ablation de la prostate et j’ai été suffisamment tourmenté pour avoir envie de soulager tous les inconnus qui souffrent de cancer.
En gage de sérieux je préciserai que je suis métropolitain d’origine, octogénaire, retraité de l’Education Nationale et du Ministère de l’Intérieur et que je me révolterais violemment si on me soupçonnait d’arnaque.
Anne Dufour fera ce qu’elle voudra de cette information, mais j’ai cru de mon devoir de signaler tout ce qui précède à l’auteur d’un livre traitant des aliments anticancéreux. »
M. Maurice V.
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