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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Jean Elmiger, archéologue de nos blessures

Il crée la thérapie séquentielle, technique d’analyse et de correction des déséquilibres physiologique et énergétique qu’il élabore à partir des années 1970 et a utilisé depuis pour traiter avec succès des milliers de patients.

Par Arnaud Lerch

Après une formation de médecine tout ce qu’il y a de plus orthodoxe, le docteur suisse Jean Elmiger parcourt les chemins moins fréquentés de la médecine anthroposophique, tibétaine ou chinoise, et insuffle une nouvelle vie à l’approche homéopathique de la santé.
Il crée la thérapie séquentielle, technique d’analyse et de correction des déséquilibres physiologique et énergétique qu’il élabore à partir des années 1970 et a utilisé depuis pour traiter avec succès des milliers de patients. Il revient pour nous ici sur la genèse et le sens de son approche.

Votre premier livre publié en 1984 s’intitule La Médecine retrouvée : qu’aurait-elle donc perdu selon vous de sa vocation initiale ?
Dans cet ouvrage, publié il y a maintenant près de 30 ans, je faisais déjà le constat alarmant que la médecine telle qu’elle était enseignée dans les facultés ne guérissait plus, mais se contentait de soigner. J’avais déjà le sentiment que le médecin était réduit au modeste rôle de consolateur des affligés en distribuant à longueur de vie pilules et bons conseils, mais qu’au fond il ne réglait rien.
C’est confronté aux malades dans ma pratique hospitalière que j’ai réalisé à quel point j’étais démuni avec les outils qu’on m’avait transmis. J’ai peu à peu réalisé à quel point toute l’approche allopathique de la santé était étriquée, engluée dans le matérialisme le plus borné et déterminée par des enjeux qui n’ont rien à voir avec le bien-être des individus.

À quels enjeux faites-vous référence ?
D’abord les enjeux économiques bien sûr et, au moment de la rédaction du livre, nous n’avions pas encore été les témoins de tous les scandales sanitaires qui rythment aujourd’hui l’actualité.
Plus généralement, on peut dire que le programme entier de la formation de médecine peut se lire comme le décret d’application des intérêts économiques de l’industrie pharmaceutique dont le métier est de vendre de la molécule.
(…) Or la santé est plus que cela, c’est une « qualité de la vie », et la vie est de part en part guidée par une logique immatérielle, par des phénomènes subtils qui ne sont pas, à ce jour, directement observables.
Rendez-vous compte : pas une seule faculté en Europe ne propose de formation en « santé ». Juste des formations de « médecine » avec des spécialisations et sous-spécialisations à l’infini qui finissent par faire oublier l’objet initial de l’art de guérir.

En quoi consiste votre approche séquentielle ?
(…) Pourquoi l’énergie vitale de tel ou telle se trouve t-elle à ce point déséquilibrée ? Elle l’a été en réalité par une séquence d’événements, une série d’impacts et d’ajustements successifs du corps, ajoutant du déséquilibre au déséquilibre.
Tout choc laisse une trace, chaque blessure une marque, source de déséquilibres ultérieurs. Pour remédier à ça et retrouver notre équilibre originel, il me paraît nécessaire de commencer par la fin et de remonter peu à peu le fil du temps en retraçant le parcours de l’individu. J’ai ensuite appliqué cette technique à tous mes patients avec de très bons résultats. Je compare souvent ça à une pile d’assiettes sales : faire la vaisselle en commençant par celles d’en bas est incommode, peu efficace et risque de faire vaciller l’ensemble.
Une fois ce grand travail séquentiel de nettoyage accompli, je prescris à mes patients les quatre grands grands correcteurs de terrain dans l’ordre régi par la succession immuable des quatre saisons, en commençant par l’équinoxe d’automne et en terminant par le solstice d’été.

POUR ALER PLUS LOIN
La médecine retrouvée. Les ambitions nouvelles de l’homéopathie. J. Elmiger. Lea, Suisse, réed. 1995.
Maladies auto-immunes. J. Elmiger. Biosophie, Lausanne, 2008.

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C’est en découvrant le site de Nouv’elle Nature (site de conseils relatifs à la santé et au bien-être) que j’ai eu envie de rencontrer son auteur. Quelle ne fût pas ma surprise de rencontrer une jeune femme de 29 ans, Alexandra Charton ! Les textes sont tellement bien écrits et les propos tellement empreints de maturité que j’imaginais découvrir une personne riche d’une vie déjà bien entamée…

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