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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Neuf raisons de vivre mieux avec moins

1. « La nature est bien mieux équipée pour pallier le manque que pour gérer l’abondance ». Leitmotiv de l’excellent documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade sur le jeûne thérapeutique (ARTE)*.
2. Le chef des chasseurs de mon hameau, dans la Drôme, m’a appris que l’abondance n’existe pas dans la nature : quand il y a beaucoup de glands à l’automne, les sangliers font beaucoup de petits au printemps, et quand il n’y en a pas, ils n’en font pas. Dans un biotope donné, il y a donc juste le nombre d’animaux qui y trouve son minimum vital. Un seul animal a réussi à se soustraire à cette règle : c’est l’homme moderne, celui qui consomme trop – sans se soucier du reste de l’humanité, de l’équilibre naturel, de l’extinction des espèces ou du réchauffement climatique.
3. C’est justement avec le minimum vital que notre vitalité est optimale. Tous les gérontologues le savent. Et une vitalité optimale inclut l’absence de maladies, une espérance de vie maximale, la diminution du besoin de sommeil la nuit et le plein d’énergie chaque jour. TOUT UN PROGRAMME ! Plus beau que notre actuelle course à la consommation sans limites.
4. En Allemagne, l’équilibre consommations/dépenses a été atteint vers 1955, il se situait autour de trois mille kilocalories. Depuis, un grand écart s’est creusé : aujourd’hui, l’Allemand moyen ne dépense plus que 1800 kcal, mais il en consomme LE DOUBLE.
5. En France, la situation est meilleure : 1800 kcal de dépenses, et seulement 2400 kcal de consommations. COCORICO ! Mais cela fait tout de même 600 kcal en trop chaque jour : les réserves de graisse s’accumulent au fil des ans… ce qui est normal dans une société sédentaire où l’on mange trop. MAIS C’EST ELLE QUI N’EST PAS NORMALE DU TOUT !
6. Dans un film documentaire qui arrive actuellement dans nos salles de cinéma**, il est prouvé par A+B que nous pouvons prévenir la plupart de nos maladies de civilisation par un régime qui diminue les protéines animales et augmente l’activité physique. L’OMS/FAO dit dans son rapport 2011 qu’on aurait pu éviter, en 2009, les 30 millions de morts prématurées dans le monde dues à un régime alimentaire trop riche et un niveau d’activité physique trop faible. Ce ne sont plus les maladies contagieuses qui tuent en masse, mais les maladies non transmissibles dues à un style de vie complètement à côté de la plaque. Et aujourd’hui, on trouve famine et obésité dans les mêmes pays – pudiquement appelés « en voie de développement ». Développement vers quoi ? Sont-ils tous condamnés à rentrer dans notre cul de sac suicidaire ?
7. Ce que nous appelons « progrès »***, c’est la réalisation des rêves du XIXe siècle avec les moyens du XXe. Parce que la vie à Paris, en 1810, c’était un enfer que l’humanité n’avait jamais connu auparavant : comparable à la vie dans les bidonvilles du tiers-monde d’aujourd’hui – sans savoir comment en sortir. Nous avons mis 150 ans pour y parvenir, les 150 glorieuses du progrès – qui sont bien finies, parce qu’aujourd’hui, au XXIe siècle, nous constatons que nous sommes allés trop loin. Et nous payons très, très cher le prix du trop plein.
8. IL N’Y A QUE LE SUPERFLU qui coule dans un trop-plein ! Débarrassons-nous donc de tout ce qui est superflu – pour vivre mieux avec moins. ET C’EST POSSIBLE : on vit déjà bien mieux quand on perd seulement ses kilos en trop… C’est le début de la décroissance personnelle, de la sobriété heureuse. Et ensuite, attaquons le reste, tout le reste…
9. Le système actuel est condamné à promouvoir la croissance, coûte que coûte. Ceux qui essaient de la relancer accélèreront sa chute. « La crise », c’est LEUR crise. Et un beau jour, leurs écrans afficheront : « Game Over ! » Laissons-les faire leurs jeux, mais anticipons déjà la vie d’après : une société en accord avec les lois naturelles, en équilibre avec les ressources terrestres, une vie qui suit le rythme du soleil, chaque jour, toute l’année, où l’on mange les produits de la saison et de la région, une société sans pub – qui n’a plus besoin du progrès parce qu’elle est enfin arrivée à son aboutissement, dans un système de valeurs où PIB veut dire : « Produit Intérieur du Bonheur ».

Comme disait John Lennon : « Je sais que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul. » ****
Non, nous ne sommes pas seuls. En avant donc… Cette vie sera belle, nous serons en belle santé – parce qu’on peut très bien vivre beaucoup mieux avec beaucoup de choses en moins.

* Le jeûne – une nouvelle thérapie ? ARTE
** La Santé dans l’assiette. Jupiter (« Forks over Knives »)
*** Survivre au Progrès. ARTE (« Surviving Progress »)
**** I know that I’m a dreamer, but I’m not the only one. (Dans « Imagine »)

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Le rapport Campbell

Et si une seule et unique manière de se nourrir permettait de prévenir et même de guérir la plupart des maladies de civilisation ? Ce n’est pas une utopie, mais bien une réalité ! C’est ce qu’a mis en évidence Colin Campbell à l’issue de 40 années de recherches sur l’alimentation et la santé.

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